Solutions pour améliorer les revenus des éleveurs laitiers

Un colloque sur le thème "Solutions pour contrôler les coûts de production du lait visant à développer durablement l'élevage laitier dans les provinces du Sud" s'est tenu le 19 octobre à Hô Chi Minh-Ville, sous la houlette du Département de l'élevage, relevant du ministère de l'Agriculture et du Développement rural.

"Selon les résultats d'un sondage récemment mené par le Département de l'élevage, les éleveurs laitiers bénéficient d'un profit moyen compris entre 2.000 et 2.500 dôngs par litre de lait produit. Si l'on ajoute d'autres revenus tirés de la vente des veaux, le profit peut s'élever à 2.800 à 3.000 dôngs", a indiqué Dô Kim Tuyên, expert dudit département.

Le rendement d'une vache au Vietnam, d'après M. Tuyên, varie entre 4.000 et 4.500 litres par an, l'équivalent ou plus que dans les autres pays de la région. "Bien que le Vietnam ait importé des vaches d'Australie, d'Inde, les rendements ne sont pas élevés à cause du climat tropical. Pourtant, grâce au succès de la vache HF, une hybride à partir de races importés, la qualité du lait s'est beaucoup améliorée", a-t-il dit.

La difficulté qui demeure, selon le Département de l'élevage, est que 90% des vaches sont élevées dans le cadre de petits élevages, en moyenne de cinq têtes, soit beaucoup moins que les 17 têtes qui est la moyenne mondiale. Par ailleurs, la plupart des matériaux, comme l'alimentation, employés dans l'élevage sont importés, ce qui fait monter les coûts de production et donc baisser la compétitivité.

Selon les calculs du Département de l'élevage, à la campagne, le profit moyen de l'éleveur est de 3.700 dôngs/litre soit supérieur de 70% à celui de l'éleveur implanté en banlieue d'une grande ville.

Les statistiques dudit département ont montré que la croissance moyenne du cheptel laitier au Vietnam avait été, entre 2001 et 2010, d'environ 15%/an, passant de 41.000 à près de 116.000 têtes. Selon le plan de développement d'ici 2020, l'objectif est d'arriver à 470.000 têtes, soit une hausse moyenne de 12,5% par an, permettant de produire 950.000 à un million de tonnes de lait, répondant à 35-38% des besoins de la population nationale qui sera de 100 millions d'habitants. Ainsi, dans les années à venir, le Vietnam continuera-t-il d'importer du lait pour satisfaire les besoins de sa population.

Selon Hoàng Kim Giao, chef du Département de l'élevage, pour bien développer la filière laitière, il faudrait renforcer le dialogue entre éleveurs, entreprises de transformation et organismes compétents.

À l'heure actuelle, selon Nguyên Phuoc Trung, directeur adjoint du Service de l'agriculture et du développement rural de Hô Chi Minh-Ville, la ville compte 80.000 vaches, soit 69% du cheptel national. D'ici à la fin de 2010, la ville devra achever son programme d'aménagement et de développement du cheptel laitier à Cu Chi et Hoc Môn. À l'horizon 2020, le cheptel de la mégapole du Sud devrait être de 75.000 têtes (près de 65% de l'ensemble du pays), soit une baisse de 5.000 têtes. "Grâce à l'application de nouveaux équipements et technologies dans la culture des herbages ainsi que dans les techniques de traite, la qualité du lait s'améliorera sensiblement", a assuré M. Trung.

Truong Giang/CVN

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