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Le Conseil de sécurité de l'ONU tient une réunion sur la Syrie, le 27 octobre. |
Photo : Huu Thanh/VNA/CVN |
S'exprimant lors de la réunion, l'ambassadeur Dang Dinh Quy, chef de la délégation vietnamienne auprès des Nations unies, s'est dit préoccupé par les défis que des millions de Syriens affrontent, en particulier les pertes civiles causées par le conflit et l'impact de la crise économique et du COVID-19 sur la situation humanitaire.
L'ambassadeur a souligné deux besoins urgents pour soutenir le peuple syrien, notamment la recherche d'une solution politique intégrale et l'augmentation de l'aide humanitaire dans le contexte actuel. En particulier, l’ambassadeur a exhorté les parties à faire preuve de retenue afin de créer un environnement propice à la négociation et au dialogue pour trouver des solutions politiques.
Le diplomate a également souligné la responsabilité de toutes les parties d’assurer une aide humanitaire en temps opportun et exhorté la communauté internationale à se préparer aux besoins humanitaires croissants de l’hiver prochain.
Lors de la réunion l’envoyé spécial du secrétaire général, Geir Pedersen et du secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence, Mark Lowcock ont présenté les interventions pour examiner en même temps les situations politique et humanitaire en Syrie.
L’envoyé spécial a indiqué que de nombreux acteurs jugent que la phase militaire du conflit syrien est en train de s’achever et qu’il faut d’emblée se concentrer sur le processus politique. Il a fait observer que depuis environ huit mois, les lignes de front n’ont pas bougé et que le nombre de morts parmi les civils a atteint son niveau le plus bas depuis 2001. Ne donnons pas l’impression que la situation est en train de se normaliser, a mis en garde l’Allemagne, porte-plume avec la Belgique des résolutions sur la situation humanitaire en Syrie.
Il a insisté sur le fait que seul un règlement politique conforme à la Résolution 2254 (2015) pourra remettre la Syrie sur la voie de la paix. Mais, a mis en garde à son tour l’envoyé spécial, la Commission constitutionnelle doit pouvoir parvenir à des résultats, "sans ingérence étrangère", s’agissant en particulier du calendrier. Il a fait remarquer que les tensions se poursuivent entre "les cinq armées étrangères actives en Syrie". Une nouvelle fois, l’envoyé spécial a lancé un appel au cessez-le-feu, au nom des souffrances subies par la population, lesquelles sont aggravées par la pandémie de COVID-19.
S’agissant de la crise économique en Syrie, le secrétaire général adjoint Mark Lowcock a précisé que les prix des denrées alimentaires, s’ils sont restés relativement stables en août et en septembre, ont augmenté de 90% par rapport il y a six mois. En un an, ces prix ont connu une augmentation de 236 %. Il a rappelé que les retombées de la crise touchent de plein fouet les plus vulnérables, faisant état d’une augmentation dans le Nord-Ouest du nombre de mariages d’enfants en raison de la détérioration de la situation socioéconomique.
Le Conseil de sécurité de l’ONU tient des réunions mensuelles pour débattre de la situation en Syrie, dont le processus politique, la situation humanitaire et la question des armes chimiques. Les troubles et les conflits en Syrie en sont maintenant à leur dixième année, provoquant l'une des crises humanitaires les plus graves de l'histoire avec des centaines de milliers de victimes, des millions de personnes déplacées et de réfugiés.
VNA/CVN