Cette manifestation sur le thème "Garantir la survie, préserver la vie, améliorer la gouvernance" s'inscrit dans le cadre de l'Année internationale de la biodiversité et du 50e anniversaire de la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO.
Près de 700 participants et organisations de plus de 80 pays se sont penchés sur les interactions entre changement climatique et océans, les enjeux liés à la biodiversité marine et les problèmes de gouvernance au niveau national comme régional, ainsi que dans les eaux internationales.
"En tant que pays disposant d'un long littoral mais aussi l'un de ceux les plus influencés par le changement climatique, le Vietnam est pleinement conscient de l'importance de la mer et des régions côtières pour son développement durable dans la conjoncture actuelle", a déclaré le ministre Pham Khôi Nguyên.
Selon le responsable, le gouvernement et le peuple vietnamiens font à ce titre des efforts pour appliquer les mesures nécessaires pour faire face aux effets du changement climatique et à l'élévation du niveau des océans. Pham Khôi Nguyên a appelé les pays développés à soutenir plus activement ceux moins développés afin qu'ils puissent élaborer une gestion efficace des océans, des mers, des zones côtières et des îles, notamment en terme de transferts de technologies, de partage de connaissances et de renforcement de capacités.
Les conférences mondiales sur les océans sont l'occasion de réunir les différents acteurs du monde de la mer afin d'aborder les principales questions politiques, économiques, sociales, culturelles qui affectent les océans, et de placer ces questions à l'ordre du jour. Les précédentes éditions ont eu à Paris en 2001, 2003 et 2006, et à Hanoi en 2008. Elles ont été initiées par le Forum mondial sur les océans, les côtes et les îles, lequel a été créé lors du Sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg (Afrique du Sud) en 2002.
Rencontres bilatérales
En marge de cette 5e édition, Pham Khôi Nguyên a eu des séances de travail avec le Conseil supérieur du Notariat de France et le Fonds pour l'environnement mondial (GEF).
Le Conseil supérieur du Notariat de la France a été chargé par le gouvernement français de collaborer avec le Vietnam dans un projet d'étude de faisabilité sur le perfectionnement et la modernisation du système de gestion du foncier à Hanoi, Dà Nang et Hô Chi Minh-Ville.
Lors de cette séance de travail, après avoir entendu le rapport sur l'état d'avancement de ce projet, le ministre a demandé aux participants de s'efforcer d'achever ce projet avant son terme prévu en octobre prochain, afin que ses résultats puissent rapidement être mis en oeuvre pour la planification et l'aménagement du foncier des ces grandes villes vietnamiennes, et plus particulièrement à Hanoi élargie.
Les parties ont également examiné les possibilités de lancer une étude similaire pour les villes de Cân Tho (delta du Mékong) et Hai Phong (Nord), ainsi que de coopérer avec le Vietnam dans la gestion des ouvrages souterrains. Les représentants du Conseil supérieur du Notariat de France ont exprimé leur volonté de continuer de soutenir le Vietnam dans le perfectionnement du système de gestion foncière, et notamment dans la formation du personnel vietnamien en ce domaine.
Lors de sa rencontre avec Monique Barbut, présidente du GEF, Pham Khôi Nguyên a évoqué des besoins de son pays concernant la gestion du littoral, la préservation de la biodiversité marine, la gestion du bassin du Mékong et les capacités d'adaptation au changement climatique.
GEF promet 30 millions d'USD d'aide au Vietnam
Saluant les efforts du Vietnam dans la gestion des ressources naturelles et plus généralement de son environnement, Monique Barbut a avancé des recommandations sur la protection du milieu marin par rapport au tourisme. La directrice du GEF s'est engagée à accorder au Vietnam une aide non remboursable de 30 millions de dollars pour réaliser des projets environnementaux, en insistant sur le fait que le Vietnam est l'un des premiers pays à bénéficier d'une telle aide.
La délégation vietnamienne a également travaillé avec la Bibliothèque nationale de France et l'Institut français d'histoire militaire afin de chercher des informations et documents relatifs à la souveraineté maritime du Vietnam.
Nguyên Thu Hà/CVN