Une usine de câbles optiques dans la zone industrielle Long Khanh (province de Dông Nai). |
Fin 2011, le Vietnam comptait 13.667 projets d’IDE en cours pour 198 milliards de dollars de capitaux enregistrés, dont 24 milliards de dollars dans les secteurs de l'industrie et de la construction, selon le vice-ministre du Plan et de l'Investissement Nguyên Thê Phuong.
Parmi ces investisseurs et partenaires étrangers, les plus importants sont saingapouriens, sud-coréens, japonais et taïwanais. Parmi les 63 villes et provinces du pays, c’est Hô Chi Minh-Ville qui en accueille le plus avec un total de 32,67 milliards de dollars d’IDE, suivie par les provinces de Bà Ria-Vung Tàu (Sud), la capitale Hanoi, puis Dông Nai et Binh Duong (Sud).
En 2011, le pays a reçu 14,7 milliards de dollars d'IDE -nouveaux projets et ajouts de capitaux cumulés-, ce qui représente 74% de celui de 2010.
Les entreprises étrangères apprécient l'environ-nement d'investissement au Vietnam, en témoigne les augmentations de capitaux des projets en activité qui ont atteint 3,1 milliards de dollars, soit 1,65 fois plus que lors de l’année précédente.
Quant au décaissement, il a été équivalent à celui de 2010 avec 11 milliards de dollars, ce qui représente 25,9% de l’investissement social. Selon les données du ministère du Plan et de l'Investissement, les entreprises du secteur de l’IDE, pétrole brut compris, ont exporté à hauteur de 54,5 milliards de dollars soit 59% des exportations nationales et une croissance annuelle de 39,3%.
Selon Dô Nhât Hoàng, direc-teur du Département de l'investissement étranger du ministère du Plan et de l'Investissement, la baisse de l'IDE s’explique d’abord par la crise économique mondiale, mais aussi par la nouvelle politique du pays de privilégier la qualité des projets. Compte tenu de ces éléments, il convient désormais de s’attacher à améliorer le décaissement de cet IDE, a-t-il conclu.
Cette baisse n'est pas inquiétante car, en dehors des effets de la crise, elle correspond à une restructuration de l’IDE qui est fort positive pour le pays, a précisé Dô Nhât Hoàng. Ainsi, 76,4% des IDE enregistrés l’an dernier sont allés dans l'industrie et la construction –notamment d’infrastructures-, au lieu de 54,1% l’année précédente. Corrélativement, l’IDE dans l’immobilier a diminué, passant de 34,3% en 2010 à 5,8% en 2011.
Hors pétrole brut, les entreprises d'IDE ont exporté pour 47,2 milliards et importé pour 47,8 milliards de dollars. Les entreprises d'IDE ont largement contribué au commerce extérieur comme au budget de l’État en y contribuant à hauteur de 3,5 milliards de dollars.
Le décaissement des fonds, une priorité
Le ministère du Plan et de l'Investissement prévoit d’attirer 15 à 16 milliards de dollars d'IDE, avec l’objectif d’en obtenir le décaissement à hauteur de 10-11 milliards de dollars.
En 2012, le ministère du Plan et de l'Investissement ne privilégie pas l'attraction de nouveaux projets mais une accélération du décaissement des capi-taux. Il veille à n’accepter que les projets de faisabilité élevée et efficient pour le développement socioéconomique national, la priorité revenant aux infrastructures, à l’industrie verte, aux industries auxiliaires, à la formation de ressources humaines et aux hautes technologies.
Selon le vice-ministre Nguyên Thê Phuong, le Vietnam demeure attrayant pour les investisseurs étrangers, au point d’ailleurs qu’il est en tête des pays de l’ASEAN et, dans le monde, est l’une des dix économies sur ce plan, selon une enquête du forum du commerce et du développement de l'Organisation des Nations unies.
En 2011 toujours, le Vietnam est devenu l’un des premiers sites d’implantation pour les entreprises japonaises avec un investissement total de 1,84 milliard de dollars. Selon l'Organisation japonaise du commerce extérieur (JETRO), ce sont 208 projets japonais qui ont été approuvés pour une croissance annuelle de 82%, 54% de ceux-ci allant dans la production dont la fabrication de pièces électroniques et d’automobiles..., et 15% dans le commerce et le secteur des services. De même, 270 projets sont sud-coréens (soit une augmentation annuelle de 5%), et 105 singapouriens (19%).
Thê Linh/CVN