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La chancelière allemande Angela Merkel à Berlin, le 25 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Plus de 60 millions de cas de COVID-19 ont été officiellement détectés dans le monde depuis le début de la pandémie, et près de 1,4 million de personnes y ont succombé. Les États-Unis sont le pays le plus endeuillé avec 259.976 morts, suivis par le Brésil (170.769), l'Inde (134.699) et le Mexique (102.739).
"Nous devons encore faire des efforts (...) le nombre d'infections quotidiennes se situe encore à un niveau beaucoup trop élevé", a déclaré mercredi soir 25 novembre la chancelière allemande Angela Merkel à l'issue de plus de sept heures de discussions avec les dirigeants des 16 États régionaux allemands.
Les restrictions décidées lors d'une précédente séance en novembre vont donc continuer à s'appliquer "jusqu'au début du mois de janvier, à moins que nous ayons une diminution inattendue du taux d'infection mais cela est à ce stade improbable", a expliqué la dirigeante.
Bars, restaurants, lieux culturels ou encore clubs de sports devraient ainsi rester fermés pendant encore plus d'un mois. L'accès aux magasins sera également restreint, avec un nombre limité de clients en fonction de leur superficie.
Le taux d'infection en Allemagne atteignait mercredi 25 novembre 139,6 pour 100.000 habitants et 195,3 pour 100.000 dans la capitale, Berlin, loin de l'objectif de 50/100.000. L'Allemagne comptait mercredi 961.320 cas officiellement déclarés de COVID-19 (+18.633 en 24h) et 14.771 décès (+410, nouveau record), selon l'institut de veille sanitaire Robert Koch. Et la barre symbolique du million de cas devrait être franchie dans les tout prochains jours.
Mme Merkel a invité les Allemands à ne pas partir à l'étranger durant les vacances de Noël, en particulier pour des séjours de ski. Le gouvernement fédéral et les régions vont ainsi demander à l'Union européenne d'interdire jusqu'au 10 janvier les séjours de ski pour éviter la propagation du virus.
"Pas" un "Noël normal"
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La Bavière, très prisée des skieurs allemands, avait devancé cette mise en garde en annonçant mardi la fermeture de ses stations à Noël. Mais l'Autriche voisine est sur une autre ligne et prévoit l'ouverture de ses pistes.
L'Europe occidentale commence à récolter les fruits d'un confinement sévère, et la France a annoncé mardi soir un allègement des restrictions à petits pas à l'approche de Noël.
Si la situation sanitaire continue de s'améliorer, le confinement sera levé le 15 décembre pour être remplacé par un couvre-feu national de 21h00 à 07h00, avec une exception pour les soirées du 24 et du 31 décembre, a annoncé mardi soir 24 novembre le président Emmanuel Macron.
Les petits commerces pourront rouvrir dès samedi 28 novembre, et les déplacements seront également permis dans un rayon de 20 km et pendant trois heures, au lieu d'1 km et d'une heure aujourd'hui. En revanche bars, restaurants et salles de sport garderont portes closes, au moins jusqu'au 20 janvier.
L'Angleterre, après quatre semaines de confinement, va aussi revenir début décembre à une réouverture des magasins non essentiels, le tout accompagné d'un programme de dépistage massif.
"Cela ne peut pas être un Noël normal et le chemin est long jusqu'au printemps", a averti le Premier ministre britannique Boris Johnson, même si des allégements de restrictions ont été décidés avant et peu après cette fête.
Au Royaume-Uni, pays le plus endeuillé d'Europe avec plus de 55.000 morts du COVID-19, la pandémie a ravagé les secteurs de l'aviation, du tourisme, de la distribution, la restauration, des lieux de vie nocturne ou encore les salles de gym.
Le PIB devrait connaître une chute inédite de 11,3% en 2020, soit la pire contraction de l'économie britannique en plus de 300 ans, alors que le gouvernement a dévoilé mercredi son plan budgétaire face à "l'urgence économique".