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Le théâtre de l'Odéon, le 26 janvier 2011 à Paris. |
"Nous dénonçons la façon dont se déroulent actuellement les négociations d'assurance chômage. Nous réclamons une refonte de l'assurance chômage, le retrait du projet de loi travail et le retrait du Medef des instances paritaires et de l'assurance chômage", a déclaré la Coordination des intermittents et précaires (CIP).
Les intermittents du spectacle se préparent à une semaine décisive pour leur régime spécifique d'assurance chômage, avec l'ultime séance le 25 avril de négociation interne à la profession, en vue d'un accord qui doit être transmis à l'Unedic avant le 28 avril.
Le cadrage financier, proposé le 24 mars par la partie patronale et signé par la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC (syndicats minoritaires dans le spectacle) impose un effort global de 185 millions d'euros d'économies en année pleine d'ici à 2018 aux intermittents, mais suggère que l'État en compense une partie, à hauteur de 80 millions.
Ces conditions sont jugées "inacceptables" par la CGT et la Coordination des Intermitttents et précaires, qui ont réussi à mobiliser largement leur base lors d'assemblées générales très suivies à Paris et en province.
"Nous sommes une cinquantaine dans l'enceinte du théâtre de l'Odéon et environ 150 autres personnes sont bloquées dehors, il en arrive de plus en plus", précise le CIP.
Le théâtre a été investi par des militants de la Coordination des intermittents et précaires, des étudiants et des membres du mouvement "Nuit debout". "Nous avons lancé des appels à nous rejoindre que +Nuit debout+ a relayé. L'information passe", affirment les intermittents.
Trois banderoles ont été suspendues à la façade du théâtre, dont "Pas de droit au travail sans droit au chômage". "Nous relions deux luttes: celle pour le retrait total de la loi travail et celle contre les économies demandées sur le dos des chômeurs", souligne la Coordination.
"Les négociations de l'Unedic prévoient de priver les chômeurs, précaires et intermittents de 800 millions d'euros, alors même que la majorité d'entre eux ne sont pas indemnisés", indique un communiqué du CIP.
"Ces coupes budgétaires brutales sont préconisées par le gouvernement. Et la plupart des partenaires +sociaux+", Medef en tête, avalisent déjà cette orientation catastrophique.
Les militants ont demandé à l'administrateur de pouvoir occuper le théâtre de l'Odéon jusqu'au 26 avril et d'y tenir une assemblée générale le soir du 25 avril.
AFP/VNA/CVN