>>Changement climatique : anticiper, s’adapter…
>>La province de Phu Tho valorise ses spécialités agricoles
>>Le Vietnam cherche à stimuler les exportations vers les Pays-Bas
Au 1er semestre de l’année, le chiffre d’affaires à l’export dans l’agriculture, la sylviculture et l’aquiculture était estimé à 18,81 milliards d’USD, soit un recul de 3,4% en glissement annuel. Celui à l’import, quant à lui, s’établi à 14,3 millions d’USD, en baisse de 6,6%. Le secteur a ainsi enregistré un excédent commercial de 4,5 milliards d’USD, en hausse de 339 millions par rapport à la même période de l’an dernier.
Malgré la crise sanitaire, le secteur agricole entend maintenir son objectif de croissance cette année. |
Nguyên Van Viêt, chef du Département du plan du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, a attribué cette situation à la réduction de la demande et des prix des produits clés sur le marché ainsi que du chiffre d’affaires à l’export vers la Chine et les États-Unis.
Le groupe des principaux produits agricoles a engrangé 8,94 milliards d’USD, en baisse de 2,7% sur un an ; celui des produits de l’élevage, 190 millions, (-19,4%) ; le groupe des produits aquatiques, 3,56 mil-liards, (-8,6%) ; celui des produits sylvicoles, 5,3 milliards, en hausse de 2,7%. Les exportations de café, de riz et de légumes ont respectivement rapporté au pays 1,6 milliard, 1,7 milliard et 384 millions d’USD, en hausse respective de 1,2%, 18% et 19,5%.
La Chine, les États-Unis, le Japon et la République de Corée sont restés les principaux importateurs de produits agri-coles, sylvicoles et aquatiques vietnamiens, avec des parts de marché respectivement de 24%, 22%, 8,8% et 6,1%.
“Cette année, le secteur s’est donné comme objectif d’augmenter la valeur de ses exportations d’environ 3%, soit un chiffre d’affaires de 41 milliards d’USD”, a informé le ministre de l’Agriculture et du Développement rural Nguyên Xuân Cuong. D’après lui, afin d’atteindre cet objectif de croissance, le secteur devrait se concentrer sur la recherche de nouveaux marchés et le maintien des marchés traditionnels, tout en adoptant des mesures appropriées pour saisir pleinement les opportunités offertes par les accords de libre-échange ainsi que renforcer les activités de promotion commerciale.
Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural se coordonnera étroitement avec d’autres ministères, secteurs et localités pour résoudre les problèmes en matière de commerce, de dédouanement et de quarantaine des produits agricoles aux portes-frontières, et contrôlera strictement les activités d’import-export de produits agricoles hors quota, en particulier avec la Chine.
Un double objectif à atteindre
Selon le ministre Nguyên Xuân Cuong, le secteur poursuivra ses efforts pour améliorer la production et la qualité des produits ainsi que renforcer l’application des technologies avancées. Il continuera d’accélérer la restructuration des cultures et des élevages pour s’adapter aux besoins du marché et aux effets du changement climatique. Parmi les tâches fixées, les gestionnaires devront redoubler d’efforts pour maîtriser la peste porcine africaine, augmenter la proportion de l’élevage de volailles et de bétail… Ils chercheront aussi à assurer une réalisation synchrone des recommandations de la Commission européenne sur la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), à promouvoir le développement durable de la pêche, dans le but de se faire retirer le “carton jaune”.
Le secteur agricole se concentrera également sur la modernisation des infrastructures ainsi que sur l’intensification des liens avec ceux de l’industrie et du développement urbain. Il s’emploiera en outre à améliorer l’efficacité des investissements publics et à accélérer le rythme d’exécution des travaux de nombreux projets.
Par ailleurs, “les entreprises doivent adapter leur production et la commercialisation de leurs produits en fonction de l’évolution de l’épidémie. Elles devraient aussi établir des stratégies à court, moyen et long termes. Les exportations étant au ralenti, les entreprises devraient se recentrer sur le marché domestique”, a proposé Nguyên Quôc Toan, chef du Département de transformation des produits agricoles et de développement du marché du ministère de l’Agriculture et du Développement rural.
En cette période épidémique, le secteur agricole doit répondre à un double objectif : assurer la sécurité alimentaire nationale et maintenir la croissance, a demandé le ministre Nguyên Xuân Cuong. “Nous devons veiller à ce que les produits agricoles de première nécessité suffisent aux 100 millions de Vietnamiens. Pour ce faire, il faut adapter la production au dérèglement climatique et contenir les épizooties. Dès la fin de la pandémie, la production doit reprendre vers l’exportation”.
Pour doper les exportations, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a décidé de diversifier les débouchés et de conquérir de nouvelles parts de marché au sein de l’Union européenne, de l’Union économique eurasiatique, aux États-Unis ou encore au Brésil.