Le secrétaire général de l'ONU lance un organisme consultatif sur l'intelligence artificielle

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a lancé jeudi 26 octobre un organe consultatif de haut niveau consacré à l'intelligence artificielle (IA), dans le but d'améliorer la gouvernance mondiale de ce nouvel outil en évolution rapide.

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Le secrétaire général, Antonio Guterres avant une réunion à l'ONU en octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'IA pourrait apporter des progrès extraordinaires à l'humanité, mais elle pourrait aussi lui être préjudiciable, a-t-il déclaré lors de l'événement de lancement.

De la prévision et de la résolution des crises au déploiement de services d'éducation et de santé publique, l'IA est en mesure d'élargir et d'amplifier le travail des gouvernements, de la société civile et des Nations unies à tous les niveaux. Le potentiel de transformation positive de l'IA est si vaste qu'il est difficile à saisir, d'autant plus que le monde a un besoin urgent de ce catalyseur et de cet accélérateur, a-t-il affirmé.

Mais pour cela, il faut que les technologies de l'IA soient exploitées de manière responsable et rendues accessibles à tous, y compris aux pays en développement qui en ont le plus besoin, a-t-il ajouté.

Dans l'état actuel des choses, l'expertise en matière d'IA est concentrée dans une poignée d'entreprises et de pays. Cela pourrait conduire à aggraver les inégalités mondiales et à transformer les fractures numériques en véritables gouffres. Les méfaits potentiels de l'IA suscitent également de profondes préoccupations : désinformation et mésinformation, renforcement des préjugés et de la discrimination, surveillance et atteinte à la vie privée, fraude et autres violations des droits de l'homme... Sans entrer dans les nombreux scénarios catastrophes possibles, il est déjà clair que l'utilisation malveillante de l'IA pourrait saper la confiance des populations dans les institutions, affaiblir la cohésion sociale et menacer la démocratie, a-t-il averti.

"Pour toutes ces raisons, j'appelle à un débat mondial, multidisciplinaire et multipartite sur la gouvernance de l'IA, afin que ses avantages pour l'humanité - l'humanité tout entière - soient maximisés et que les risques soient contenus et réduits. Cet organe consultatif est le point de départ de cet effort", a-t-il affirmé.

L'organisme consultatif formulera des recommandations préliminaires sur la gouvernance, les risques et défis, les opportunités... en matières d'intelligence artificielle. 
Photo : Yo/CVN

Le groupe travaillera de manière indépendante, et sera guidé par quelques principes de base. Les efforts de l'organe consultatif seront inclusifs et basés sur les valeurs universelles consacrées dans la Charte des Nations unies.

Il formulera des recommandations préliminaires dans trois domaines d'ici la fin de cette année : la gouvernance internationale de l'IA, la compréhension commune des risques et des défis, et les opportunités et catalyseurs nécessaires pour amener l'IA à accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable, a ajouté M. Guterres. 

Xinhua/VNA/CVN

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