France/émeutes
Élisabeth Borne présente le 26 octobre les réponses régaliennes du gouvernement

Élisabeth Borne présente jeudi 26 octobre les mesures "régaliennes" du gouvernement en réponse aux émeutes urbaines de juin, en présence de nombreux maires réunis dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne.

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Le Première ministre française Élisabeth Borne prononce un discours lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale française, à Paris, le 17 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

La Première ministre réunira à cette occasion les maires des communes les plus touchées par les émeutes, qu'Emmanuel Macron avait reçus à l'Élysée début juillet. Les mesures présentées mercredi visent notamment, selon Matignon, à "garantir la sécurité de nos concitoyens, à mieux soutenir les familles et renforcer la cohésion nationale".

Les annonces de jeudi porteront donc essentiellement sur le domaine "régalien", explique un conseiller ministériel, avant le Comité ministériel des villes (CIV) plusieurs fois reporté et qui se tiendra finalement vendredi à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines).

Ce CIV doit apporter des solutions aux problèmes récurrents des quartiers prioritaires, tant sur le plan de l'emploi, du logement que de l'école ou des discriminations.

Jeudi 26 octobre, à la Sorbonne, Mme Borne s'exprimera après une introduction de Gilles Finchelstein, co-directeur général de la Fondation Jean-Jaurès.

Plusieurs ministres en préciseront les contours: la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, détaillera celles ayant trait au "soutien à la parentalité" et au "rétablissement de l'autorité parentale". Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin précisera celles ayant trait à "l'ordre républicain" et le Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti détaillera "les mesures judiciaires sur la responsabilité parentale et la justice des mineurs", selon Matignon.

Le ministre délégué chargé du Numérique, Jean-Noël Barrot, dévoilera les mesures relatives à son périmètre ministériel.

"Reciviliser"

Une semaine d'émeutes particulièrement violentes avait suivi la mort, le 27 juin, de Nahel, un jeune tué par des policiers lors d'un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Après ces émeutes, plus courtes mais ayant dépassé, dans l'étendue des dégâts, celles de 2005, "il faut s'atteler à reciviliser", avait exhorté en août Emmanuel Macron. 

Un bâtiment qui abritait une pharmacie s'est effondré à Montargis, dans le Loiret, après avoir été incendié lors des émeutes, le 1er juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

M. Macron avait notamment cité "le chantier de la famille", "la place de l'école", "l'intégration par l'économie et l'emploi" mais aussi "la régulation des écrans".

Selon un rapport interministériel consulté par l'AFP, les émeutiers de juin étaient en majorité des hommes, très jeunes, peu diplômés, sans revendications idéologiques. Les mis en cause de l'échantillon étudié sont à 79% de nationalité française et nés pour les trois quarts en France.

Au 1er août, 2.107 personnes avaient été jugées et 1.989, condamnées, dont 90% à une peine d'emprisonnement, selon le ministère de la Justice.

Ces deux rendez-vous se tiennent dans un contexte tendu sur le plan sécuritaire. La France est passée en alerte "urgence attentat" après la mort le 13 octobre, dans un attentat, d'un enseignant à Arras.

AFP/VNA/CVN

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