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Le Sacré-Cœur, un haut lieu touristique à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Lors du prochain conseil municipal, mi-octobre, les élus parisiens se prononceront pour autoriser l'État à classer monument historique la célèbre basilique, le niveau de protection le plus élevé, a indiqué Karen Taïeb lors d'une conférence de presse.
En 2020, l'adjointe au patrimoine avait obtenu l'inscription au titre des monuments historiques, le premier niveau de protection, pour l'église de pierre blanche perchée sur la butte Montmartre, la plus visitée de la capitale après Notre-Dame.
Mais sur 96 édifices cultuels appartenant à la Ville, le Sacré-Cœur ne sera que le 67e à obtenir son classement, indique la mairie, alors que la campagne pour leur protection a démarré en 2011.
"C'était une volonté de la maire" Anne Hidalgo de faire classer le monument, a souligné Mme Taïeb, mais "on ne peut pas oublier la partie mémorielle".
C'est en effet au pied du Sacré-Cœur, dans le square Louise-Michel, que la maire a commémoré début 2021 les 150 ans de la Commune, épisode insurrectionnel sanglant qui a débuté par la prise de canons à l'emplacement de la basilique, avant que celle-ci ne soit construite.
La basilique du Sacré-Cœur à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En 1873, l'Assemblée nationale dominée par les conservateurs déclara d'utilité publique la basilique, terminée en 1923 et depuis associée à l'"ordre moral" répressif de l'époque.
Ainsi, et même si "les historiens montrent qu'il n'y a pas de lien entre la création de cette basilique et la Commune, il y a eu des événements marquants qu'on ne peut pas écarter", explique Mme Taïeb qui avait fait le choix de décaler le classement pour ne pas "que les deux événements se chevauchent".
L'adjointe au patrimoine a par ailleurs annoncé pour 2023 la restauration des deux fontaines XIXe siècle de la place de Concorde, dont l'état dégradé est une critique récurrente des opposants à la maire.
"Lille" et "Strasbourg", deux des huit guérites datant de 1837 qui entourent la place et représentent chacune une grande ville française, seront également restaurées avant les Jeux olympiques de 2024, pendant lesquels la vaste place sera transformée en stade éphémère pour accueillir, autour de l'obélisque, les compétitions dites de sport urbain (BMX freestyle, breaking dance, skateboard et basket à trois).
Interrogée sur les économies d'énergie, et notamment de l'eau, Mme Taïeb a indiqué que 21 fontaines parisiennes sur 95 avaient vu leur alimentation coupée depuis début août en raison de la sécheresse.
AFP/VNA/CVN