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| Offrir des sacs de riz à ceux qui en ont vraiment besoin, ou quand la notion de solidarité prend tout son sens. |
Un bol de riz, ce n’est pas grand chose pour une personne vivant normalement. Mais additionnés les uns aux autres pour les redistribuer aux personnes défavorisées, cela représente beaucoup, sur le plan quantitatif bien sûr, mais aussi humain. C’est dans cette optique qu’enseignants et élèves de l’École bilingue Wellspring Saigon (Hô Chi Minh-Ville) ont récemment pris en charge pas moins de 6 tonnes de riz au service de leur programme de charité «Le riz véritable».
Ce projet a été pensé par le groupe «Charité incontestable» et lancé à Hanoi, Hai Phong, Bac Giang (Nord) et Hô Chi Minh-Ville. L’originalité de ce groupe réside dans le fait qu’il est composé essentiellement d’élèves. À travers ce programme, ils peuvent aider, prendre en charge des personnes défavorisées et enrichir leur vécu.
«J’espère que toutes ces personnes que l’on aide seront plus heureuses après notre passage», confie Nguyên Si Son, élève en 7e classe de l’école bilingue Wellspring Saigon.
«Je pense que cette activité est très importante pour les moins fortunés. Nous, nous sommes beaucoup plus chanceux et avons une vie très agréable. C’est pourquoi nous devons les aider», affirme Megan, autre écolière de cet établissement.
Participation d'étrangers
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| Les personnes qui vivent sur l’eau manquent souvent de tout. |
Leurs enseignants ont bien entendu été de la partie, et notamment de nombreux enseignants étrangers. Pour eux, cette opération n’est qu’un simple partage, c’est aussi une manière d'éduquer leurs jeunes.
«Je suis très fier de mes élèves à travers cette activité. C’est une expérience très précieuse et une leçon de réalisme pour toutes et tous», témoigne le professeur David Weylin Gish.
À Hô Chi Minh-Ville, depuis un an, les organisateurs de ce programme humanitaire ont passé au peigne fin tous les quartiers de la ville pour identifier les besoins réels de chaque foyer en difficulté et pouvoir offrir ce riz si précieux aux plus nécessiteux.
Ce programme a par exemple permis à Mme Tâm de soulager ses difficultés. Son mari souffre aujourd’hui d’une maladie oculaire qui l’empêche de travailler et leur fils est muet. Elle n’a ainsi d’autre alternative que d’effectuer de petits boulots - vaisselle et menues réparations de vélos ou de motos à même le trottoir - pour pouvoir assurer les dépenses quotidiennes. «Chaque mois, je reçois un sac de riz. Ainsi, je peux faire des économies de ce côté-là. Cela permet à mes enfants de pouvoir continuer à aller à l’école», dit-elle.
Mme Ngoc, 80 ans, est diabétique. Sa vie n’est qu’une suite de malheurs. Elle n’a plus aucun proche pour prendre soin d’elle et travaille comme chiffonnière pour avoir de quoi subsister. Les 10 kg de riz mensuels qu’elle reçoit sont ainsi un trésor pour elle.
Les élèves, sacs de riz sur l’épaule, n’oublient personne et surtout pas les personnes qui vivent sur l’eau, les ouvriers ou encore les handicapés.
Actuellement, en parallèle à la poursuite du mouvement «Jarre de riz contre la faim», institué par l'Oncle Hô ce programme humanitaire se développe dans de nombreuses régions du pays.