Selon le vice-ministre des Finances Huynh Quang Hai, le recours à un tel emprunt est une des mesures prévues pour stabiliser l’économie. Il s’agit d’une opération professionnelle normale du Trésor public.
Le ministère des Finances a récemment proposé que l’État emprunte 30.000 milliards de dôngs. |
Pour établir différentes politiques soit en matière d'allocation de ressources pour une distribution équitable des richesses, soit de stabilisation de l'économie ou encore de financement de son déficit, l'État a besoin de trouver des ressources financières en, par exemple, émettant des obligations gouvernementales sur le marché domestique ou en acceptant des aides publiques au développement remboursables. Ces deux mesures, régulières, sont employées depuis des années. Au cas où elles ne suffiraient pas, la loi sur le budget de l’État et la loi sur la Banque d’État permettent de recourir au crédit soit auprès de banques ordinaires, soit auprès de la banque centrale.
«Le recours à une telle mesure ne résulte pas de difficultés de rentrées fiscales, a affirmé le vice-ministre, puisqu’en effet, lors des sept premiers mois de l’année, celles-ci sont satisfaisantes avec 59,8% du plan prévu, soit un dépassement de 6 à 7% en variation annuelle». Par ailleurs, le ministère des Finances veille à contrôler les dépenses publiques en les maintenant à 5% de déficit au plus, a notifié Huynh Quang Hai. Selon les données du Département général des statistiques, le déficit public de ces sept mois est estimé à 114.400 milliards de dôngs, 82.000 milliards de dôngs de remboursement des dettes et prêts sous forme d’aides publiques au développement.
La vice-gouverneur de la Banque d’État, Nguyên Thi Hông, a affirmé que l’intervention de la banque centrale pour soutenir le budget d’État n’est pas interdite par la loi, d’autant que sa mission principale est de stabiliser l’économie. Un tel recours à l’emprunt est provisoire, puisque le remboursement doit intervenir avant la fin de l’exercice durant lequel il a été accordé. Et une telle opération n’a aucune influence sur la politique monétaire, a affirmé Nguyên Thi Hông.