Le PSG et Neymar rattrapés par la pandémie

Di Maria, Paredes et surtout Neymar : trois joueurs du Paris SG ont été testés positifs au coronavirus après des vacances polémiques à Ibiza, qui compliquent sérieusement le retour à la compétition du récent finaliste de la Ligue des champions.

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L'attaquant du PSG Neymar lors de la finale de la Ligue des champions contre le Bayern, le 23 août.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Trois joueurs du PSG sont confirmés positifs au test Sars-CoV2 et sont soumis au protocole sanitaire approprié. L'ensemble des joueurs et du staff continueront à réaliser des tests pendant les prochains jours", a tweeté le PSG mercredi 2 septembre.

Joint par l'AFP, le club n'a pas confirmé l'identité des joueurs positifs. L'AFP a ensuite obtenu de sources concordantes la confirmation qu'il s'agissait bien de la superstar brésilienne Neymar et des Argentins Angel Di Maria et Leandro Paredes, comme révélé par le quotidien L'Équipe.

Le PSG avait annoncé lundi 31 août la mise en quarantaine de deux de ses joueurs après qu'ils ont été identifiés comme "cas suspects". Un troisième, identifié comme "cas contact", avait également été mis à l'isolement par précaution.

Quarantaine

L'annonce complique le retour sur les terrains des récents finalistes de la Ligue des champions, qui vont devoir décaler à vendredi 4 septembre leur reprise de l'entraînement, initialement prévue jeudi 3 septembre pour les joueurs non appelés avec leur équipe nationale (Mbappé, Kimpembe, Kehrer, Draxler).

D'abord parce que la quarantaine de 14 jours théoriquement imposée aux joueurs positifs par le protocole de la Ligue de football professionnel (LFP) actuellement en vigueur risque de priver l'entraîneur Thomas Tuchel de trois cadres pour le déplacement à Lens, le 10 septembre.

Et parce qu'elle met en évidence les limites du protocole sanitaire du club, qui n'a pu empêcher la contagion de trois de ses joueurs partis en vacances à Ibiza, l'île espagnole prisée des stars du foot et connue pour sa vie nocturne et ses établissements de luxe.

Le PSG devait initialement affronter Lens à Bollaert, six jours après sa finale de C1 perdue contre le Bayern. Mais la LFP, avec l'accord de Lens, avait accepté la requête formulée par Paris d'un report de ce match pour mieux le préparer.

Fête à Ibiza

Neymar et Leandro Paredes quittent l'hôtel du PSG, le 20 août à Lisbonne.
Photo : AFP/VNA/CVN

Pourtant, outre Neymar, Di Maria et Paredes, beaucoup de joueurs parisiens dont Marquinhos, Mauro Icardi, Keylor Navas et Ander Herrera, ont été vus sur les réseaux sociaux passant du bon temps sur l'île, sans forcément respecter les gestes barrières permettant de limiter la propagation du virus.

Dans une story Instagram, l'épouse de Marquinhos annonçait d'ailleurs mercredi 2 septembre que le défenseur avait lui aussi été placé en quarantaine, dans l'attente des résultats des tests.

Si plusieurs autres équipes ont eu des cas déclarés en août au sein de leur effectif (Marseille, Nantes, Rennes, Montpellier, Strasbourg, Nîmes...), d'éventuels cas supplémentaires pourraient perturber, sportivement, la préparation du PSG.

Selon le protocole actuel de la LFP, à partir de quatre cas décelés sur huit jours glissants au sein de l'effectif ou de l'encadrement, la tenue d'entraînements collectifs n'est plus possible et il faut passer à des entraînements par petits groupes, avec 10 personnes maximum sur le terrain.

La Commission nationale "COVID", mise en place par la Ligue, peut aussi décider de reporter des rencontres du club touché, comme elle l'a déjà fait pour ce qui devait être le match d'ouverture de la Ligue 1, entre Marseille et Saint-Étienne, après la découverte de plusieurs cas à l'OM.

Celle-ci "a été informée des trois cas, mais elle n'a pas été saisie", a indiqué Didier Quillot, le directeur général exécutif de la Ligue.

Plusieurs dirigeants se sont récemment prononcés pour un assouplissement du protocole afin notamment d'éviter des reports en cascade, en s'inspirant du protocole de l'UEFA, moins contraignant. Le président de la Fédération française (FFF), Noël Le Graët, s'est aussi prononcé en ce sens, estimant dans Ouest-France que "reporter un match pour deux ou trois cas, c’est excessif".


AFP/VNA/CVN

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