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Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps, le 26 août lors d'une conférence de presse à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avant de penser au déplacement en Suède, premier adversaire samedi 5 septembre en Ligue des Nations, les Bleus se sont offert des retrouvailles tout en sobriété et en gestes barrières après la longue pause internationale de dix mois dictée par la pandémie de COVID-19.
La fête a déjà un peu été gâchée avant même de commencer, puisque le champion du monde Paul Pogba et le néophyte Houssem Aouar ont dû renoncer à l'appel de Didier Deschamps après avoir été testés positifs au coronavirus.
Contraint de revoir ses plans en urgence, le sélectionneur a rappelé Nabil Fekir et offert une première convocation à la pépite du Stade Rennais Camavinga qui, à 17 ans seulement, a fêté cela d'un but magnifique ce week-end en Ligue 1.
Les suiveurs des Bleus n'ont pas eu l'occasion de voir cette nouvelle tête à son arrivée vers 16h00 lundi 31 août à Clairefontaine, le centre d'entraînement restant fermé aux médias pour des questions de vigilance sanitaire.
Mais des images publiées par la Fédération ont laissé transparaître un large sourire, à peine caché par le masque chirurgical que portait le Rennais en entrant dans le château. "Une fierté, et beaucoup d'excitation", s'est-il extasié dans une vidéo publiée par la FFF, avant d'aller faire la connaissance de son sélectionneur.
Silence Rabiot
Adrien Rabiot à Clairefontaine, le 19 mars 2018. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La silhouette d'Adrien Rabiot, plus aperçue dans les Yvelines depuis deux ans et son refus d'être réserviste avant la Coupe du monde 2018 remportée par les Français en Russie, a également reparu.
Si la convocation du milieu (25 ans) de la Juventus Turin a fait l'effet d'une petite déflagration, l'intéressé n'a depuis pas réagi publiquement, préférant laisser le souffle retomber.
"Je suis quelqu'un de pragmatique. Si je pense que c'est bien pour l'équipe de France, je ne vais pas fragiliser le joueur, l'équipe ou encore moins moi", s'est justifié Deschamps jeudi 27 août au moment de rappeler l'ex-Parisien.
Les deux hommes auront l'occasion d'avoir une discussion : Deschamps l'a promis avant de rejoindre le terrain d'entraînement en fin d'après-midi en compagnie du staff, arrivé sur place dès dimanche soir.
Le patron des champions du monde croise les doigts pour ne pas être rattrapé une nouvelle fois par ce virus qui a mis le football international à l'arrêt pendant de longs mois, avant de perturber sa reprise.
"Une bulle"
"On n'est jamais à l'abri, on va faire en sorte de minimiser au maximum les risques", a-t-il assuré jeudi 27 août en conférence de presse. Lundi 31 août, les joueurs se sont d'ailleurs vu prendre leur température à leur arrivée. "Ce n'est pas parce qu'on est dans une bulle qu'on ne va pas respecter les mesures sanitaires, même si le fait d'être dans une bulle limite les risques", a insisté Deschamps lundi 31 août*.
Le patron des Bleus sera dans tous les cas vigilant dans sa gestion des joueurs, seuls ceux évoluant dans le Championnat de France ayant repris la compétition.
"Cette disparité sur le plan athlétique va être importante", a-t-il convenu jeudi 27 août. "Il faut remettre la machine en route dans un contexte particulier".
C'est dans ce contexte inédit, troublé et incertain que les Bleus défieront la Suède, samedi 5 septembre à Solna en ouverture de la Ligue des Nations, trois jours avant d'enchaîner contre la Croatie au Stade de France, également à huis clos.
Les récents finalistes de la Ligue des champions ne seront pas tous là. Parmi les champions d'Europe du Bayern Munich, il n'y aura que le défenseur Lucas Hernandez, privé de ses coéquipiers Kingsley Coman, Corentin Tolisso et Benjamin Pavard. Du côté du Paris SG, Presnel Kimpembe et Kylian Mbappé seront présents.
Deschamps pourra compter sur les deux Parisiens à 100% en Suède, mais peut-être beaucoup moins contre les vice-champions du monde croates à Saint-Denis mardi 1er septembre, deux jours avant un déplacement du PSG à Lens. Pour le sélectionneur, les problèmes de calendrier ne font que (re)commencer.
*NDLR: Cette déclaration a été fournie par la FFF qui, invoquant la crise sanitaire, a décidé de ne pas organiser de conférences de presse en présence de journalistes ou de visioconférences, ni de leur ouvrir les entraînements à l'exception des veilles de match. Elle a demandé aux médias de transmettre leurs questions à son service de communication qui les a relayées.
AFP/VNA/CVN