>>Le taux de chômage aux États-Unis recule encore en mars, à 3,6%
>>Washington puise dans ses réserves et Biden s'en prend aux industriels
Une poule dans une ferme de Griffin, en Géorgie (États-Unis), le 15 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le prix des œufs dans la région du Midwest, référence du marché, a atteint une fourchette comprise entre 2,82 et 2,85 USD la douzaine la semaine dernière, en hausse de 50% par rapport au mois de février, selon des chiffres publiés par le ministère américain de l'Agriculture (USDA).
Il se rapproche du niveau record de 3,02 USD atteint en août 2015, lors de la précédente épizootie, la plus importante de l'histoire du pays, qui avait entraîné l'abattage de plus de 50 millions d'animaux.
"C'est simplement une question d'offre et de demande", a expliqué Simon Shane, consultant et éditeur du site Egg-News.com. "Il a fallu abattre des millions de volailles et cela a réduit l'offre."
Le prix du poulet entier a lui augmenté de 28% depuis mi-février, même si ce sont surtout les élevages de poules pondeuses qui ont été touchés.
À elles seules, deux exploitations d'Iowa ont dû abattre, chacune, plus de 5 millions de volailles.
Selon Simon Shane, la pénurie consécutive à l'épisode de grippe aviaire de 2015 avait été en partie compensée par une hausse des importations d’œufs liquides (sans coquille) depuis l'Europe.
Mais "compte tenu de la crise en Ukraine, nous ne pouvons pas nous tourner vers l'Europe" cette fois, a-t-il dit. "Nous nous ne pouvons compter sur personne."
Pour ce qui est du remplacement des animaux, "il faut attendre 26 semaines (après la naissance d'un poussin) avant de pouvoir obtenir des œufs d'une taille correcte, vendables", précise Simon Shane. "Donc il n'y a pas de solution immédiate."
En 2014/15, le pic de contaminations était intervenu environ quatre mois après la découverte du premier cas. Pour l'épisode en cours, le premier cas a été identifié début janvier sur un canard sauvage. Par ailleurs, lors du précédent épisode, en 2015, les prix des œufs avaient continué à monter plusieurs mois après ce pic, jusqu'en août de la même année.
L'Europe est également touchée, depuis l'automne, par un épisode de grippe aviaire, le plus grave dans le cas de la France, où plus de dix millions de volailles ont dû être euthanasiées.