>>Poutine assure qu'il n'y aura pas d'expulsions de diplomates américains
Le président russe Vladimir Poutine (gauche) et le Premier ministre hongrois Viktor Orban, le 17 février 2015 à Budapest. |
Il s'agit de la première visite du chef de l'État russe dans un pays de l'Union européenne depuis juillet 2016 lorsqu'il s'était rendu en Slovénie.
C'est également le premier voyage en Europe de M. Poutine depuis l'investiture du président américain Donald Trump. Le Kremlin espère une amélioration de ses relations avec les États-Unis.
M. Orban est partisan de la levée des sanctions imposées par l'UE à la Russie en raison de la crise ukrainienne, et ce déplacement de M. Poutine à Budapest "témoigne des relations personnelles de confiance" entre les deux dirigeants, souligne le Kremlin.
Les deux hommes se sont ainsi rencontrés tous les ans au cours des six dernières années, la rencontre du 2 février étant leur septième depuis 2010.
En février 2015, M. Orban avait été le premier dirigeant européen à recevoir le président russe après l'annexion en 2014 de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie.
De son côté, M. Poutine souhaite manifester aujourd'hui "son soutien à un pays qui prône de bonnes relations avec la Russie et la levée des sanctions" antirusses, a expliqué l'analyste politique russe Fiodor Loukianov.
Relancer la coopération économique
"L'attention principale sera accordée au développement des contacts économiques", a déclaré à la presse Iouri Ouchakov, conseiller du président russe, à la veille de la visite.
Une baisse spectaculaire des échanges commerciaux entre les deux pays en trois ans et un "dynamisme négatif" des investissements sont l'objet de "préoccupation à Budapest et à Moscou et n'arrangent pas" les deux parties, souligne M. Ouchakov.
Ainsi, des "mesures concrètes visant à relancer la coopération économique" pourraient être fixées lors de cette visite où M. Poutine sera accompagné de ses ministres de l'Économie, de l'Énergie, de l'Industrie et du Commerce.
Selon le chef de la diplomatie hongroise, Peter Szijjarto, les sanctions ont fait perdre quelque 6,5 milliards de dollars de revenus d'exportation à la Hongrie en trois ans.
Moscou et Budapest envisagent également de renforcer la coopération dans le domaine énergétique, selon M. Ouchakov. Le conseiller du Kremlin a notamment rappelé la "grande importance" de la construction par le groupe public russe Rosatom de deux nouveaux réacteurs à la centrale nucléaire de Paks, près de Budapest, pour 12 milliards d'euros dont 10 milliards prêtés par Moscou.
AFP/VNA/CVN