>>Tennis: Roger Federer et John Isner donnent une leçon à la jeune garde à Miami
>>Miami: Shapovalov - Federer, le choc des générations
Le Suisse Roger Federer et son 101e tropée, le 31 mars à Miami. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'homme aux 20 titres du Grand Chelem, âgé de 37 ans, n'a eu besoin que d'une heure et trois minutes de jeu pour battre le tenant du titre et 9e mondial, diminué en fin de match par une blessure à la jambe gauche. Il a ajouté à son palmarès un quatrième titre à Miami, son 28e dans un Masters 1000, les tournois les plus importants après ceux du Grand Chelem.
Le Suisse, 5e mondial, n'a laissé aucune chance à Isner et l'a complétement neutralisé, en lisant parfaitement son service, pourtant considéré comme le plus redoutable du circuit. Il a pris d'entrée le service de l'Américain qui a enchaîné les fautes directes dès que le Suisse réussissait ses retours.
Isner, 32 ans, a concédé la première manche en 25 minutes avec quatre aces, une contre-performance pour lui, deux double-fautes et huit balles de break concédées.
Dans le second set, Isner a retrouvé un semblant de confiance et les deux joueurs sont restés dos à dos jusqu'à la fin du neuvième jeu où Isner s'est brutalement arrêté de jouer.
"Un départ rêvé"
Blessé à la jambe gauche, il a pu terminer le jeu, puis a regagné sa chaise pour être soigné une seconde fois, tout en indiquant à son entourage qu'il ne pouvait plus s'appuyer sur sa jambe gauche.
Le Suisse Roger Federer lors le match contre l'Américain John Isner, le 31 mars aux États-Unis. |
L'Américain, qui n'avait pas perdu le moindre set de la semaine, a tout de même repris la finale, en boitant, mais n'était plus en mesure d'inquiéter Federer, de toute façon bien trop fort pour lui. "J'ai pris un départ rêvé dans cette finale, ce genre de départ qui vous permet de vous relâcher un peu et d'être en confiance", a-t-il rappelé.
L'Américain, qui n'avait pas perdu le moindre set de la semaine, a tout de même repris la finale, en boitant, mais n'était plus en mesure d'inquiéter Federer, de toute façon bien trop fort pour lui.
"La fin de match a été compliquée, car cela m'est arrivé souvent dans ma carrière de jouer contre un adversaire qui est blessé ou malade et ce n'est jamais simple, mais il a fallu que je continue à faire ce que je devais faire", a souligné Federer. "J'ai pris un départ rêvé dans cette finale, ce genre de départ qui vous permet de vous relâcher un peu et d'être en confiance", a-t-il rappelé.
"Cela a été pour moi une semaine incroyable ici. Vingt ans après ma première participation à ce tournoi, je gagne le titre à nouveau. Je suis très fier de cette longévité", s'est-il réjoui.
À l'exception d'une entrée en matière délicate contre le Moldave Radu Albot (4-6, 7-5, 6-3), l'ancien N°1 mondial a écoeuré ses autres adversaires à Miami.
Retour sur terre battue
Il les a battus à chaque fois en deux sets et ne leur a laissé que 29 jeux!
Le bilan de sa tournée nord-américaine est impressionnant avec un titre à Miami et une finale, perdue contre l'Autrichien Dominic Thiem, à Indian Wells.
Seul bémol, il n'a pas eu à affronter ses deux grands rivaux, le N°1 mondial Novak Djokovic et son dauphin Rafael Nadal. Le premier n'a pas dépassé le 3e tour à Indian Wells et les 8es de finale en Floride, tandis que le second, blessé à un genou, a jeté l'éponge avant de l'affronter en demi-finales du tournoi californien.
Federer est le premier joueur cette année à remporter deux titres sur le circuit, un mois tout juste après son sacre à Dubaï qui lui avait permis de devenir le deuxième joueur de l'histoire à atteindre le chiffre mythique des 100 titres.
Seul l'Américain Jimmy Connors a fait mieux avec 109 titres, mais Federer a indiqué cette semaine que battre ce record n'était pas sa priorité.
Il va maintenant faire un retour très attendu sur terre battue en vue de Roland-Garros, trois ans après sa dernière apparition en compétition (Masters 1000 de Rome en mai 2016) sur une surface qui n'a jamais vraiment eu ses faveurs.
AFP/VNA/CVN