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Champion d’Europe en 2017, Alexander Kristoff s’est remis en première ligne à sept jours du Tour des Flandres, un "monument" qu’il a remporté en 2015. En brûlant pas moins de 7.350 calories selon les données publiées à l’issue des 251 km.
Sur la chaussée de Wevelgem, le Norvégien a devancé de plus d’une longueur l’Allemand John Degenkolb, vainqueur en ces lieux en 2014, et le Belge Oliver Naesen, abonné aux places d’honneur. "Cela fait trois week-ends de suite que je fais un joli podium", a relevé Naesen, en vue dans la dernière étape de Paris - Nice et surtout Milan - Sanremo (2e).
Derrière ce trio, le jeune néerlandais Mathieu van der Poel (24 ans), longtemps enfermé dans le sprint, a pris une significative 4e place, pour sa première course de l’année au-delà des 200 km.
En revanche, l’équipe Deceuninck, la plus active dans le final pour contrôler les échappées, n’a pu glisser l’un des siens dans les dix premiers. Dominatrice au GP de l’E3 vendredi 29 mars, la formation belge de Patrick Lefevere a assumé une nouvelle fois le poids de la course mais a fini par payer ses efforts.
À travailler pour Elia Viviani, le Tchèque Zdenek Stybar et le Belge Philippe Gilbert se sont usés, sans pouvoir emmener le sprint au rapide coureur italien. Viviani, 2e l’an passé, s’est classé cette fois 19e.
Sagan à la peine mais à l’avant
Le vainqueur sortant, Peter Sagan, s’est dispensé lui aussi de disputer le sprint (32e). "Je n’avais pas les jambes pour le faire", a réagi l’ancien champion du monde qui s’est souvent montré au fil d’une course dynamitée dès le 50e kilomètre, le vent aidant, par les équipes des Belges Wout Van Aert et Jasper Stuyven.
Sagan, à la peine dans le Kemmel, la principale difficulté du parcours à grimper deux fois, a longtemps figuré à l’avant. Le Slovaque n’a été repris avec ses derniers compagnons (Stuyven, Trentin, Teunissen, Rowe) qu’à 18 km de l’arrivée.
Malgré la tentative d’un quatuor (Stuyven encore, Langeveld, Bauer, Jansen) rejoint aux 750 m, la victoire s’est jouée au sprint sur la très large rue Vanacker. Pour le bonheur de Kristoff, qui doit partager cette année les responsabilités dans son équipe avec le rapide colombien Fernando Gaviria.
"J’aurais dû travailler pour Fernando mais il m’a dit dans les derniers kilomètres qu’il ne se sentait pas très bien, a expliqué le Norvégien. Je n’étais pas sûr de mon affaire car j’avais déjà fait un effort en me retrouvant entre les deux groupes (avant la seconde montée du Kemmel)".
"Finalement, je n’ai pas eu de regrets de ne pas avoir pu faire la jonction. J’avais de bonnes jambes mais je me sentais un peu fatigué. C’est un résultat inespéré!", a conclu Kristoff qui ne comptait jusque-là qu’une étape du Tour d’Oman à son palmarès 2019.
Cette 81e édition de Gand-Wevelgem, que le premier Français (Adrien Petit) a conclue à la 6e place, a dépassé pour la première fois les 46 km/h de moyenne. Selon les statisticiens, la précédente moyenne-record datait de 2011 (45,8 km/h).