Le président de Colombie, Juan Manuel Santos, a présenté mercredi 3 septembre un projet de loi visant à interdire au chef de l'État la possibilité de se représenter à la tête du pays. "La réélection va être supprimée, et pas seulement celle du président de la République, mais celle de tous les hauts fonctionnaires", a déclaré M. Santos, lui-même réélu en juin pour un second mandat jusqu'en 2018. Lors d'un discours au palais présidentiel, ce dirigeant de centre droit a affirmé que ce changement constituait "la porte d'entrée pour le rétablissement de l'équilibre des pouvoirs" en Colombie. M. Santos, artisan d'un dialogue avec les guérillas communistes en lutte depuis un demi-siècle, s'est lui-même représenté cette année avec l'intention d'aboutir à un accord de paix. "La récente campagne électorale m'a confirmé, sur le plan personnel et politique, que la réélection n'est pas opportune", a-t-il souligné, estimant "plus convenable" de maintenir la durée du mandat présidentiel à quatre ans.
AFP/VNA/CVN