Ce rapport fournit des chiffres, des analyses et des propositions détaillées, qui aideront les décideurs politiques à tracer le chemin pour l'avenir. Plus précisément, ce rapport donne des analyses générales au service de l'élaboration d'une stratégie économique en se basant sur les expériences internationales mais conformes au contexte national. Il analyse la croissance du Vietnam ces derniers temps et pointe du doigt des lacunes que le pays doit résoudre.
Selon le rapport, le Vietnam a traversé une grande étape. Autrefois économie planifiée et concentrée, le pays est devenu une part dynamique de l'économie mondiale. Ce changement a apporté des intérêts remarquables aux habitants avec l'amélioration du niveau de vie et le recul de la pauvreté. En analysant les indices économiques, on peut constater que les investissements directs étrangers constituent une des forces motrices essentielles de la restructuration économique. Le rapport dit encore que la croissance provient essentiellement de l'ouverture du marché.
Appréciant hautement ce premier rapport sur la compétitivité du Vietnam, le vice-Premier ministre Hoàng Trung Hai a estimé qu'accroître la compétitivité nationale constituait un programme à long terme, ininterrompu et, le plus important, c'est qu'il fallait
bien contrôler le programme d'action. Selon M. Hai, l'application de mesures nécessitent des efforts de la part non seulement du gouvernement mais encore des différents secteurs, ministères, entreprises et de tous les habitants. Il a affirmé que le gouvernement se baserait sur ce rapport pour l'élaboration de plans et orientations pour les dix ans à venir. Les ministères et les branches devront mettre en place des programmes d'action concrets pour les prochaines phases de développement. Ils devront également étudier profondément les propositions contenues dans ce rapport pour les soumettre au Premier ministre et le gouvernement, a souligné M. Hai.
Dans son intervention au colloque, le professeur Michael E. Porter, qui a dirigé la rédaction de ce rapport, a indiqué qu'en dépit de certaines améliorations ces dernières années, l'environnement administratif vietnamien n'était pas encore ouvert, que les marchés financiers restaient encore jeunes et que les compagnies privées se heurtaient encore à des difficultés dans la recherche de sources de capitaux. Selon lui, le Vietnam devra se concentrer sur les trois points. Primo, les déséquilibres macroéconomiques (balance commerciale et comptes courants, économies et investissements, inflation et taux de change). Secundo, les lacunes microéconomiques (main-d'oeuvre insuffisamment formée, infrastructures insuffisantes...). Et tertio, les facteurs de base de la compétitivité.
Michael E. Porter a recommandé au Vietnam d'avoir une méthode d'approche synchronique et efficace dans l'élaboration des politiques macroéconomiques. Il a souligné l'importance de créer un organe au niveau central pour suivre la gestion financière des organes relevant du gouvernement de même que celle des entreprises publiques. Il a encore jugé que l'établissement d'un mécanisme chargé de contrôler les dépenses publiques était indispensable. Michael E. Porter a aussi avancé d'autres suggestions dont la nécessité de renforcer la capacité de contrôle du marché financier via la Banque centrale, la création d'un Conseil national de compétitivité.
Phuong Mai/CVN