Des soldats sur le porte-avions français Charles de Gaulle aux abords de Toulon, en janvier 2015. Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Charles de Gaulle, parti le 13 janvier de Toulon pour une mission d’environ cinq mois, sera engagé pendant plusieurs semaines dans le Golfe, au côté du porte-avions USS Carl Vinson, dans le cadre de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, a-t-on indiqué de source militaire française. Le porte-avions poursuivra ensuite sa route vers l’Inde. Véritable base aérienne flottante, le porte-avions est accompagné d’un sous-marin nucléaire d’attaque, d’une frégate de défense anti-aérienne (Chevalier Paul) et d’une autre anti sous-marine (le bâtiment britannique Kent), ainsi que d’un pétrolier ravitailleur, soit quelque 2 700 marins embarqués, dont 2 000 pour le seul porte-avions.
Depuis la mi-septembre 2014, les avions de chasse français ont effectué une centaine de missions de reconnaissance et autant de missions de frappes en Irak, en appui des forces irakiennes et des peshmergas kurdes qui combattent l’EI sur le terrain, indique-t-on dans l’entourage du ministre. La France est ainsi, avec l’Australie, l’un des principaux contributeurs militaires de la coalition de 32 pays partenaires contre l’EI, loin toutefois derrière les Etats-Unis qui réalisent le gros des opérations.
La coalition a mené depuis août 2014 plus de 2 000 frappes en Irak et en Syrie. Les chasseurs français interviennent côté irakien uniquement, Paris estimant qu’un engagement en Syrie pourrait renforcer le régime de Bachar al-Assad face aux rebelles et aux islamistes. La campagne de bombardements vise à ralentir l’EI dans sa course l’EI en détruisant dépôts de munitions, véhicules et puits de pétrole, force de frappe financière du groupe djihadiste.
AFP/VNA/CVN