Le porte-avions français Charles-de-Gaule mobilisé contre l'Etat Islamique en Irak

La France a engagé lundi son porte-avions Charles-de-Gaulle dans les opérations de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak, a-t-on indiqué dans l’entourage du ministre français de la Défense, confirmant une information du Parisien.

Le quotidien rappelle au passage l'étendue du dispositif français dans la région: neuf Rafale, six Mirage, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 et un appareil ravitailleur C-135 basés à Al-Dhafra (Emirats arabes unis) et en Jordanie. Auxquels s'ajoute la quarantaine d'officier français apportant de l'aide stratégique à l'armée irakienne dans le cadre des ripostes contre l'EI. 


Des soldats sur le porte-avions français Charles de Gaulle aux abords de Toulon, en janvier 2015. Photo : AFP/VNA/CVN
 
«L’intégration du Charles de Gaulle dans l’opération français Chammal en Irak débute ce matin», a déclaré un membre de l’entourage de Jean-Yves Le Drian qui s’apprêtait à rejoindre le porte-avions armé de douze Rafale.  Les premiers avions de chasse Rafale ont décollé en début de matinée du Charles de Gaulle, qui croise à 200 kilomètres au nord de Bahreïn dans le Golfe, en direction de l’Irak. Ils devaient rejoindre leurs objectifs en une heure et demie de vol environ, soit deux fois moins que depuis la base d’Al-Dhafra, aux Emirats arabes unis, qui est utilisée par l’armée de l’air française.
Le Charles de Gaulle, parti le 13 janvier de Toulon pour une mission d’environ cinq mois, sera engagé pendant plusieurs semaines dans le Golfe, au côté du porte-avions USS Carl Vinson, dans le cadre de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, a-t-on indiqué de source militaire française. Le porte-avions poursuivra ensuite sa route vers l’Inde. Véritable base aérienne flottante, le porte-avions est accompagné d’un sous-marin nucléaire d’attaque, d’une frégate de défense anti-aérienne (Chevalier Paul) et d’une autre anti sous-marine (le bâtiment britannique Kent), ainsi que d’un pétrolier ravitailleur, soit quelque 2 700 marins embarqués, dont 2 000 pour le seul porte-avions.
Depuis la mi-septembre 2014, les avions de chasse français ont effectué une centaine de missions de reconnaissance et autant de missions de frappes en Irak, en appui des forces irakiennes et des peshmergas kurdes qui combattent l’EI sur le terrain, indique-t-on dans l’entourage du ministre. La France est ainsi, avec l’Australie, l’un des principaux contributeurs militaires de la coalition de 32 pays partenaires contre l’EI, loin toutefois derrière les Etats-Unis qui réalisent le gros des opérations.
La coalition a mené depuis août 2014 plus de 2 000 frappes en Irak et en Syrie. Les chasseurs français interviennent côté irakien uniquement, Paris estimant qu’un engagement en Syrie pourrait renforcer le régime de Bachar al-Assad face aux rebelles et aux islamistes. La campagne de bombardements vise à ralentir l’EI dans sa course l’EI en détruisant dépôts de munitions, véhicules et puits de pétrole, force de frappe financière du groupe djihadiste.

AFP/VNA/CVN

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