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Le compte Twitter d’Elon Musk, à Washington le 14 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans un document déposé mercredi soir 20 avril auprès du gendarme boursier américain (SEC), l’homme le plus riche du monde dit en effet avoir sécurisé près de 46,5 milliards d’USD.
Il a prévu de consacrer 21 milliards d’USD de sa fortune personnelle, évaluée par le magazine Forbes à 281 milliards d’USD, pour mener à bien l’opération. Et il précise que la banque Morgan Stanley s’est engagée à lui accorder deux prêts, l’un de 13 milliards d’USD et un autre de 12,5 milliards.
Il envisage en outre de s’adresser directement aux actionnaires pour racheter leurs titres, sans passer par le conseil d’administration (CA), dans le cadre d’une offre publique d’achat hostile.
L’entrepreneur a formulé son OPA non sollicitée la semaine dernière, mais le CA de Twitter s’y est opposé en adoptant une clause dite de la "pilule empoisonnée" pour rendre le rachat plus difficile.
Concrètement, si Elon Musk parvenait à 15% du capital de l’entreprise sans l’accord du CA, ce dernier prévoit de brader les actions pour tous les autres actionnaires. "Il est probable que M. Musk choisisse la voie de l’OPA hostile pour mettre plus de pression sur le CA de Twitter avec un financement déjà en place", a noté sur Twitter Dan Ives de Wedbush Securities.
"La pilule empoisonnée donnait au CA le temps d’essayer de trouver un second enchérisseur", poursuit l’analyste. "Désormais, le feuilleton va entrer dans une nouvelle phase si M. Musk emprunte ce chemin".
Selon le New York Post, le fonds d’investissement Thoma Bravo a également songé à formuler une offre pour racheter Twitter.
Marché peu enthousiaste
Le dirigeant de Tesla et de SpaceX n’a pas confirmé qu’il aurait recours à une OPA hostile, précisant qu’il s’agissait d’une éventualité. Il avait déjà laissé entendre qu’il réfléchissait à cette option dans plusieurs tweets publiés au cours des derniers jours. Dans l’un d’entre eux, il citait le titre de la chanson Love Me Tender d’Elvis Presley, une référence au terme "tender offer" qui signifie OPA hostile en anglais.
M. Musk a proposé la semaine dernière d’acquérir au prix de 54,20 USD par action le réseau à l’oiseau bleu, où il compte près de 83 millions d’abonnés et est particulièrement actif. Cela valoriserait l’entreprise à 43 milliards d’USD, contre environ 36 milliards actuellement.
Le fantasque patron avait alors affirmé vouloir faire de Twitter "la plateforme de la liberté d’expression dans le monde". Il a vertement critiqué la modération des contenus considérés comme problématiques par le réseau social, prônant des méthodes plus transparentes et mois strictes. Il a également suggéré, sous forme de sondages à ses abonnés, certaines modifications du réseau, dont l’ajout d’un bouton "éditer".
Le multimilliardaire d’origine sud-africaine était auparavant entré au capital de l’entreprise à hauteur d’un peu plus de 9%, ce qui a fait de lui l’un des plus gros actionnaires du groupe. Twitter avait ensuite proposé à M. Musk de rejoindre son conseil d’administration, mais il avait décliné cette offre.
AFP/VNA/CVN