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Le nouveau roi de Thaïlande, Maha Vajiralongkorn, fils du roi défunt, le 13 mai 2015 à Bangkok. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Depuis le 13 octobre et la mort de son père, Bhumibol Adulyadej, considéré comme le ciment d'un royaume très divisé, le pays était en suspens.
Plusieurs semaines après le "délai" demandé par le prince, l'attente a pris fin mardi 29 novembre : "J'invite le prince héritier Maha Vajiralongkorn à monter sur le trône pour devenir le roi du peuple thaïlandais", a déclaré Pornpetch Wichitcholchai, le président du parlement, devant les députés nommés par la junte au pouvoir.
Les députés se sont alors levés pour souhaiter "longue vie au roi", avant la levée de cette séance exceptionnelle.
Un peu plus tôt, le conseil des ministres avait proposé le nom du nouveau roi. D'après le protocole, il reste maintenant une dernière étape : le président doit officiellement demander au monarque de monter sur le trône.
"Le président de l'Assemblée nationale pourrait se voir accorder une audience royale" mercredi 30 novembre ou jeudi 1er décembre, a ajouté Prawit Wongsuwon, le vice-Premier ministre du gouvernement militaire en place depuis un coup d'État réalisé en 2014 au nom de la protection de la monarchie.
La cérémonie de couronnement n'interviendrait toutefois probablement pas avant une année, après la crémation du corps du roi Bhumibol.
Depuis des semaines, la date de la montée de sur le trône fait l'objet de toutes les spéculations. Celles-ci ne sont pas évoquées publiquement, en raison d'une loi de lèse-majesté très stricte menaçant de prison toute critique de la famille royale.
Le prince Maha Vajiralongkorn est pour l'instant hors du royaume et serait d'après une source militaire en Allemagne, où il résidait la plupart du temps avant le décès de son père.
Ses absences de Thaïlande et son "imprévisibilité" contribuent à la nervosité du palais et du gouvernement militaire, expliquent les analystes.