Un char des forces du régime syrien dans le quartier Masaken Hanano d'Alep, le 27 novembre. Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon l'Office syrien des droits de l'homme (OSDH), dix mille civils ont fui Alep-Est depuis la nuit du 26 au 27 novembre.
"Au moins 6.000 d'entre eux sont allés dans le quartier (sous contrôle des forces kurdes) de cheikh Maqsoud, le reste est allé dans les zones gouvernementales d'Alep", a précisé l'OSDH.
Inédits depuis 2012, ces reculs sont les plus importants pour les insurgés depuis le lancement le 15 novembre par le régime d'une violente offensive pour reprendre la totalité de la deuxième ville du pays, devenue un enjeu majeur du conflit.
Le secteur Est où vivent quelque 250.000 habitants est totalement asphyxié par un siège imposé par le régime de Damas depuis quatre mois et subit les bombardements les plus dévastateurs depuis 13 jours.
La capture du 26 novembre du quartier de Massaken Hanano, le plus grand d'Alep-Est, a marqué le début de cette importante avancée de l'armée, qui s'est emparée le 27 novembre des cinq quartiers adjacents de Jabal Badro, Baadine, Inzarat, al-Sakan al-Chababi et Aïn al-Tall, selon l'OSDH.
"Les rebelles ont perdu au moins 30% de leur territoire à Alep" et la majeure partie du Nord du secteur qu'ils contrôlent, a affirmé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH.
De violents combats se poursuivent dans le même temps dans le quartier stratégique de Sakhour -dont la prise permettrait au régime de couper définitivement Alep-Est en deux- et dans celui de Haydariyé.
"L'avancée rapide de l'armée est due à sa stratégie d'attaque contre Alep-Est sur plusieurs fronts", estime M. Abdel Rahmane.
AFP/VNA/CVN