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La Première ministre britannique Theresa May devant le 10 Downing Street à Londres, le 18 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le débat parlementaire doit démarrer aux alentours de 12h30 (11h30 GMT). Il ne devrait pas durer plus de 90 minutes, selon les médias britanniques, avec un vote à 14h00.
Mme May a besoin de l'aval des deux tiers de la chambre basse du parlement de Westminster pour appeler les Britanniques aux urnes avec trois ans d'avance. Un résultat qui paraît a priori acquis, Jeremy Corbyn, le chef du Parti travailliste, la principale formation d'opposition, ayant annoncé qu'il y était favorable même s'il joue sa tête.
Le Labour est en effet distancé de 21 points par les conservateurs dans les derniers sondages et s'il "subit une défaite sévère, Corbyn partira", pronostique Wyn Grant, professeur de sciences politiques à l'université de Warwick.
Une faiblesse dont Mme May veut profiter pour conforter sa majorité, actuellement de 17 sièges. Après des mois passés à démentir vouloir bouleverser le calendrier électoral pour ne pas ajouter l'instabilité politique à l'inconnu du Brexit, elle a expliqué que ses opposants ne lui avaient pas laissé le choix, lors de son annonce surprise qui a sonné comme "un coup de tonnerre dans un ciel bleu" selon le Telegraph.
Bien plus libre
Malgré le soutien apporté en mars par le Parlement au déclenchement de la procédure de divorce avec l'UE, Mme May a dit craindre des blocages qui affaibliront la position de Londres dans les négociations avec Bruxelles qui doivent démarrer début juin.
"Il y a le potentiel clair d'un vote contre la loi mettant en oeuvre la sortie de l'UE et contre l'accord final" avec Bruxelles, a-t-elle expliqué dans un entretien au tabloïd The Sun de mercredi 19 avril M. Corbyn a mis en garde contre la tentation de faire du Royaume-Uni un paradis fiscal, tandis que la question du sort des immigrés européens divise jusque dans son propre camp.
"Nous voulons la meilleure position de négociation avec l'Union européenne", s'est encore justifiée Mme May auprès du Sun, affirmant qu'elle serait "bien plus libre" après les élections.
Mais pour un diplomate européen, "la bonne nouvelle côté européen, c'est que du coup elle sera moins fragile pour encaisser toutes les concessions qu'elle devra faire".
AFP/VNA/CVN