>>Le pape François arrive pour la première fois aux États-Unis
Le pape François à Washington, le 23 septembre. |
Le souverain pontife, qui foule pour la première fois de sa vie le sol des États-Unis, a aussi affiché sa proximité avec le président Barack Obama sur les grands défis mondiaux : guerres, crises migratoires et réchauffement climatique.
Dans un pays qui compte 82 millions de catholiques - un quart de sa population - le pape François a dénoncé devant les évêques américains les "crimes" de pédophilie qui ont secoué leur Église.
"Je sais combien est gravée en vous la blessure des dernières années et je vous ai accompagnés dans votre généreux engagement pour guérir les victimes (...) et pour continuer à oeuvrer afin que de tels crimes ne se répètent plus jamais", a-t-il lancé au cours d'une longue prière à la cathédrale St Matthew de Washington.
Le scandale des prêtres pédophiles avait éclaté dans les années 1980, discréditant l'Église américaine, les dédommagements des victimes ruinant plusieurs diocèses. Des milliers d'enfants et d'adolescents avaient été abusés sexuellement par des prêtres et des religieux.
Dans la gigantesque basilique de Washington, devant des milliers de fidèles, prêtres et religieux, le pape a célébré, en espagnol et dans une grande ferveur, sa première messe aux États-Unis, au cours de laquelle il a déclaré saint ce missionnaire espagnol mort en 1784.
Défense des démunis et exilés
Le souverain pontife argentin, le premier venu des Amériques, avait entamé sa visite historique à Washington par une réception dans les jardins de la Maison Blanche, sous les auspices de son locataire Barack Obama, devant 11.000 personnes massées sur les pelouses inondées de soleil.
Barack Obama (droite) et le pape François affichent leur complicité lors d'une visite historique à la Maison Blanche à Washington, le 23 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Autorité morale mais aussi allié politique du président américain, le pape, Jorge Bergoglio, a d'entrée défendu les plus démunis et les exilés.
"Comme fils d'une famille d'immigrés, je suis heureux d'être un hôte en ce pays, qui a été en grande partie bâti par de semblables familles", a-t-il déclaré en anglais, dans une allusion à la controverse politique sur l'immigration hispanique aux États-Unis mais aussi aux réfugiés qui fuient vers l'Europe le Moyen-Orient ravagé par les conflits.
M. Obama a salué le "message d'espoir" porté par ce jésuite au ton singulier, "source d'inspiration pour tant de gens à travers le monde". Le président, qui est protestant mais qui admire François, a loué l'"humilité" et la "simplicité" de son hôte.