La vice-première ministre canadienne Chrystia Freeland, l'Américain Robert Lighthizer (droite) et le négociateur méxicain Jesus Seade (centre), à Mexico le 10 décembre. |
Cette version finale de l'accord, qui contient des amendements discutés par les trois pays, modernise le traité de l'Alena signé par Bill Clinton il y a 25 ans et qui a lié entre elles les trois économies d'Amérique du Nord. La signature aura lieu lors d'une réunion entre les principaux négociateurs prévue à 12h00 locales (18h00 GMT) et présidée par le président mexicain, selon le ministre des Affaires étrangères mexicain Marcelo Ebrard.
"Nous devons encore attendre quelques heures mais il y a déjà un accord préalable entre les gouvernements (...) Il sera signé aujourd'hui par les exécutifs, les négociateurs des trois pays", a déclaré à la presse M. Lopez Obrador. L'Alena avait créé une vaste zone de commerce regroupant quelque 500 millions d'habitants et contribué à la croissance économique et à la hausse du niveau de vie de la population des trois pays membres.
Le nouvel accord, ou AEUMC, avait déjà été signé dans sa version initiale par les trois pays fin novembre 2018. Seul le parlement mexicain l'a pour le moment ratifié. Le principal syndicat américain, AFL-CIO, a annoncé mardi 10 décembre qu'il validait les amendements apportés à l'accord.
"Pour la première fois, il y aura vraiment des réglementations du travail pouvant être mises en œuvre", a indiqué son président Richard Trumka, soulignant que l'accord comprendrait "un processus qui permettra d'inspecter les usines et les installations qui ne respectent pas leurs obligations". "Cet accord commercial est (...) infiniment meilleur que ce qui avait été initialement proposé par l'administration" Trump, a elle aussi estimé la chef de file des démocrates au Congrès des États-Unis, Nancy Pelosi.
Les démocrates, qui ont la majorité à la Chambre des représentants, exigeaient que le texte signé l'an passé soit modifié pour s'assurer que les nouvelles législations du travail au Mexique soient bien appliquées avant de le ratifier. La vice-première ministre du Canada, Chrystia Freeland, se trouve déjà au Mexique depuis lundi 9 décembre, a confirmé sa porte-parole.
AFP/VNA/CVN