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Le coureur équatorien Richard Carapaz à l'issue de la 3e étape du Tour de France entre Piacenza et Turin en Italie, le 1er juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après avoir été porté par le Français Romain Bardet et le Slovène Tadej Pogacar, le maillot jaune a été revêti par Carapaz lundi 1er juillet, à l'issue de la troisième étape.
Toujours classé dans la même seconde que Pogacar, ainsi que le Belge Remco Evenepoel et le Danois Jonas Vingegaard, l’Équatorien a pris la tête du classement général en terminant 24 rangs devant le Slovène, ralenti par une chute dans le peloton.
Mais le champion olympique en titre aura fort à faire pour garder sa tunique de leader mardi 2 juillet. Départ de Florence oblige, les Alpes sont au programme dès la quatrième étape pour un franchissement qui bouleverse l'architecture traditionnelle du Tour.
Carte de l'étape 5 du Tour de France le 3 juillet entre Saint-Jean-de-Maurienne et Saint-Vulbas. Photo : AFP/VNA/CVN |
"On va aller chercher le Galibier le quatrième jour, ce n'est pas commun. Mais il fallait bien traverser les Alpes pour revenir. C'est ce genre d'étape qui oblige les coureurs à être prêts dès le départ du Tour de France parce qu'on ne monte pas à 2.600 mètres comme ça", souligne le directeur technique de l'épreuve, Thierry Gouvenou.
Murs de neige
D'autant qu'après un printemps particulièrement humide, il reste encore beaucoup de neige sur les pentes du Galibier et la route allant au sommet n'a été ouverte à la circulation que le 26 juin. Les autorités locales ont dû mener régulièrement des opérations de purges à l'explosif pour sécuriser le parcours et éviter que les murs de neige dégringolent sur la route.
Le peloton ne passera qu'une journée en haute montagne avant de revenir dans les Alpes du Sud lors des trois dernières étapes en prévision de l'arrivée finale à Nice le 21 juillet. L'étape, très courte (139 km), partira de Pinerolo, à l'ouest de Turin, pour arriver à Valloire où Nairo Quintana s'était imposé en 2019.
Et les petits braquets seront de sortie avec d'abord la longue montée vers la station de Sestrières, où Fausto Coppi avait levé les bras en 1952, le col de Montgenèvre (1.860 m) et enfin le Lautaret et le Galibier, pris par son versant sud, le plus facile.
"Ce n'est pas le côté le plus dur. C'est plutôt roulant, il n'y a pas de forts pourcentages. Dans l'ensemble les difficultés du jour ne sont pas insurmontables. Mais ça fait quand même beaucoup de dénivelé au final (3.600 m) et ça reste un moment-clé du Tour de France, notamment avec la préparation un peu perturbée de certains", pointe Gouvenou.
Mauvais souvenir pour Pogacar
Ce sera effectivement un test important pour Jonas Vingegaard, Primoz Roglic et Remco Evenepoel, tous accidentés au printemps. Mais aussi pour Tadej Pogacar qui ne s'est pas toujours montré souverain en haute altitude.
Présentation du profil de l'étape 5 du Tour de France le 3 juillet entre Saint-Jean-de-Maurienne et Saint-Vulbas. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Et le Slovène garde un mauvais souvenir du Galibier où il avait été harcelé par les Jumbo-Visma en 2022 avant de craquer ensuite dans le col du Granon pour perdre le maillot jaune qu'il a seulement endossé dimanche, près de deux ans plus tard.
Frontière naturelle entre les Alpes du Nord et du Sud, le Galibier est un monument du Tour et le col alpestre le plus franchi sur la Grande Boucle avec 60 passages.
Les 8, 5 et 3 secondes de bonification allouées cette année aux trois premiers coureurs à passer au sommet devraient inciter les prétendants au maillot jaune à passer à l'offensive. Une possible bataille entre favoris dans un décor à couper le souffle : difficile de faire mieux pour un retour au bercail.
AFP/VNA/CVN