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Le ministre français de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a été mis en examen ce vendredi 16 juillet pour "prise illégale d'intérêts", par les magistrats de la Cour de la justice de la République française (CJR), seule juridiction habilitée à juger des ministres. Le Premier ministre français Jean Castex a réagi peu après l'annonce dans un communiqué publié par Matignon, déclarant renouveler "toute sa confiance" en son ministre. "Les actes à l'origine de cette procédure" s'inscrivent "dans le cadre normal d'exercice des prérogatives ministérielles du garde des Sceaux", a indiqué Matignon. L'enquête pour "prise illégale d'intérêts" a été ouverte en janvier dernier par la CJR suite au dépôt de plaintes par trois syndicats de magistrats (Union syndicale des magistrats, Syndicat de la magistrature, Unité magistrats SNM FO) et l'association Anticor. Ce dépôt de plaintes avait été fait suite à l'enquête administrative demandée par Eric Dupond-Moretti, en septembre dernier, contre trois magistrats du Parquet national financier (PNF) impliqués dans l'enquête préliminaire visant à identifier la personne ayant informé l'ex-président Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog qu'ils étaient sur écoute dans une affaire de corruption. Cette mise en examen est inédite pour un ministre de la Justice en exercice, comme l'ont souligné plusieurs médias français. Le groupe socialiste au Sénat a demandé ce vendredi, la démission du ministre de la Justice, dénonçant "une première dans l'histoire de la Ve République".