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Alignement de véhicules neufs, le 9 septembre à l'usine Smart à Hambach. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après avoir absorbé 1,08 million de voitures particulières le mois dernier, le marché européen a déjà dépassé sur 11 mois les volumes de toute l'année 2014, à 12,6 millions d'unités. Il a progressé de 8,7% depuis janvier, a annoncé mardi 15 décembre l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA).
Le groupe Volkswagen a semblé continuer à subir les conséquences commerciales du scandale aux moteurs diesel truqués qui a éclaté à la mi-septembre, provoqué la démission de son président et contraint l'entreprise à annoncer une campagne massive de rappels.
Le géant multimarques de Wolfsburg enregistre une progression de seulement
4,1%, le tiers du rythme général, tandis que ses voitures portant le logo Volkswagen n'ont vu leurs livraisons croître que de 2,8%.
VW reste de loin le premier groupe européen, mais sa position s'est effritée par rapport à novembre 2014 : il détient 24,3% du marché contre 26,6% un an plus tôt.
En revanche, en novembre, les constructeurs français ont tiré pleinement parti du dynamisme général des ventes, favorisé par un jour ouvrable supplémentaire : le groupe PSA Peugeot Citroën, dauphin de Volkswagen, a ainsi vu ses livraisons progresser de 13,6% et Renault, sur la troisième marche du podium, a fait encore mieux en taux de progression avec +14,7%.
Parmi les pays ayant le plus contribué à la croissance de novembre figurent l'Espagne (+25,4%) et l'Italie (+23,5%), des rattrapages alors que toutes deux ont été durement touchées par la crise de 2008-2013. La France, de son côté, a
progressé de 11,3% tandis que l'Allemagne, premier marché de l'UE en volume, a mis 8,9% de plus de voitures sur les routes que lors du même mois de 2014.
Le luxe allemand dans un fauteuil
Sur 11 mois, l'Espagne (+20,9%) et l'Italie (+15,5%) mènent encore la danse, suivies par le Royaume-Uni et la France (tous deux à +6,2%) ainsi que l'Allemagne (+5,4%).
Une enseigne Volkswagen à Hanovre, en Allemagne, le 10 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Depuis le début de l'année, le groupe Volkswagen reste le champion européen, avec 3,1 million de voitures livrées. Mais depuis le scandale, son rythme de progression a légèrement ralenti: il est de 6,2% sur 11 mois, 2,5 points de moins que la tendance générale.
C'est toutefois mieux que PSA, dont les livraisons ont crû de 5% sur 11 mois, surtout grâce à la forme de la marque Peugeot (+7,5%). Le groupe Renault, de son côté, a progressé de 7,4% sur l'année 2015, profitant de la forme de sa marque au losange (+9,2%) tandis que le spécialiste du "low cost" Dacia a marqué le pas (+3,3%).
Quatrième au palmarès des ventes sur 11 mois, Ford a quasiment fait aussi bien que le marché (+7,5%) et bien mieux que son rival généraliste allemand Opel (General Motors) qui le talonne en volume mais ne progresse que de 2,3%, victime du forfait de Chevrolet sur le Vieux continent.
Un autre groupe allemand, spécialiste du luxe celui-là, détient la sixième place des ventes en Europe depuis le début de l'année : BMW (dont Mini), qui s'arroge 6,4% de part de marché et a augmenté ses livraisons de 11,7%.
Son éternel rival Daimler (Mercedes-Benz et Smart) se contente de 5,8% de part de marché mais a écoulé depuis début 2015 la bagatelle de 17,6% d'unités en plus par rapport à la même période de 2014.
Entre BMW et Mercedes se glisse l'Italo-Américain Fiat Chrysler dont les Jeep continuent à faire un malheur (+141% sur 11 mois). Le groupe au sens large voit ses livraisons dopées de 13,7% sur la même période.
Suivent deux Japonais : Toyota garde l'ascendant en volume sur Nissan, mais le partenaire de Renault progresse de 17,4% sur 11 mois, contre 6,6% pour Toyota.
En bas du classement et sur des parts de marché inférieures à 1,5%, les champions des progressions depuis le début 2015 sont Mazda (+19,3%), Jaguar Land Rover (+23,7%) et Mitsubishi (+31,3%).