>>Grèce : accord avec les créanciers pour débloquer 12 milliards d'euros de prêts
Alexis Tsipras devant le parlement à Athènes, le 5 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"J'ai l'impression que le financement du FMI n'est pas nécessaire" à ce plan de sauvetage, conclu le 13 juillet dernier mais auquel le FMI a réservé jusque là sa participation, a affirmé M. Tsipras lors d'une interview sur la chaîne publique Et1.
Ce plan a été conclu pour une enveloppe totale de 86 milliards d'euros sur trois ans, mais il incluait une enveloppe de 25 milliards pour la recapitalisation du système bancaire grec, qui n'a finalement requis que 5,7 milliards, et "il y a donc besoin de moins d'argent", a affirmé M. TsAipras.
En outre, "la position du FMI n'est pas constructive", a ajouté le dirigeant de gauche, reprochant à l'institution financière de demander l'inacceptable à la fois aux Grecs et à l'UE, aux uns les "réformes les plus dures" et à l'autre des garanties pour la viabilité de la dette grecque.
Le Fonds avait annoncé en décembre qu'il pourrait décider en janvier de sa participation aux prêts à la Grèce, actuellement entièrement financés par l'UE.
Le Fonds a participé aux deux précédents plans de sauvetage financier de la Grèce mais réclame cette fois des engagements suffisants d'Athènes sur les réformes et de Bruxelles sur un allégement de la dette du pays.
M. Tsipras a fait cette déclaration à la veille du retour à Athènes du "quartet" représentant les créanciers, Declan Costello, de la Commission européenne, Rasmus Rüffer, de la Banque centrale européenne (BCE), Nicola Giammarioli, du Mécanisme européen de stabilité (MES), et Delia Velculescu, du FMI.
Cette mission doit superviser le lancement d'un nouveau train de mesures, notamment d'accélération des privatisations et de règlements des dettes des entreprises, que le gouvernement s'est engagé à faire voter vers la mi-décembre pour décrocher une nouvelle tranche de prêts d'un montant d'un milliard d'euros.
AFP/VNA/CVN