>>COVID-19 : en manque de vaccins, l’Afrique frappée par une 3e vague "brutale"
Une femme portant un masque dans le quartier des affaires dans le centre de Sydney, en Australie, le 25 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'Afrique, loin derrière le reste du monde dans la course à la vaccination, est elle frappée par une troisième vague de contaminations, qui met sous pression des hôpitaux en manque de moyens et déjà éprouvés.
"La troisième vague s'accélère, se propage plus vite et frappe plus fort", a martelé jeudi 24 juin la directrice Afrique de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Matshidiso Moeti, selon qui "cette vague risque d'être la pire".
En Australie, pays qui a jusqu'à maintenant plutôt bien contenu la propagation du Covid-19, les autorités ont ordonné vendredi 25 juin le confinement de quatre quartiers du centre de Sydney à compter de vendredi minuit 25 juin pour tenter de juguler la propagation du variant Delta, d'abord identifié en Inde.
Un total de 65 personnes ont été testées positives cette semaine, qui étaient toutes en lien avec un chauffeur qui conduisait des équipages de compagnies aériennes de l'aéroport de Sydney jusqu'aux hôtels de quarantaine.
La Première ministre de l'État de Nouvelle-Galles du Sud où se situe Sydney, Gladys Berejiklian, a ordonné à toute personne vivant ou travaillant dans les quartiers où des cas ont été enregistrés, au cours des deux dernières semaines, de rester à la maison.
Inquiétudes en Israël
Plusieurs pays connaissent une recrudescence de nouveaux cas, au moins en partie liée à la diffusion du variant Delta, déjà responsable d'une reprise épidémique au Royaume-Uni depuis quelques semaines.
Un soignant dans un centre de test en drive-in dans le quartier de la plage de Bondi à Sydney, le 25 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Israël, autre bon élève dans la lutte contre le COVID-19, a annoncé également vendredi de nouvelles restrictions face à une hausse des contaminations : le pays, qui se targuait d'être sorti en premier de la crise sanitaire grâce à une vaste campagne de vaccination, a rétabli l'obligation du port du masque dans les lieux publics fermés et les entreprises.
"À cause d'une augmentation des infections, le ministère de la Santé annonce qu'à partir de midi (09h00 GMT) aujourd'hui, les masques seront requis dans tous les lieux qui ne sont pas en plein air, à l'exception du domicile", a-t-il indiqué.
Il est aussi conseillé aux Israéliens de porter un masque sanitaire lors de grands rassemblements en plein air.
Depuis le 15 juin, les Israéliens n'étaient plus tenus de porter un masque, ni en intérieur ni en extérieur. Mais les autorités sanitaires ont mis en garde ces derniers jours contre la propagation du variant Delta.
Depuis lundi 21 juin, les autorités sanitaires enregistrent chaque jour plus de 100 nouveaux malades. Jeudi 24 juin, 227 nouveaux malades ont été identifiés, d'après le dernier bilan disponible.
Egalement confronté à une recrudescence de l'épidémie due au variant Delta, le Portugal a décidé jeudi 24 juin d'interrompre la levée progressive de ses restrictions sanitaires, et même de les resserrer à Lisbonne.
Si l'épidémie de COVID connaît une relative embellie -avec un nombre de nouveaux cas rapportés dans le monde au niveau le plus faible depuis février, selon l'OMS-, le variant Delta pourrait provoquer un rebond à large échelle dès cet été si rien n'est fait pour le contrer précocement, avertissent spécialistes et autorités sanitaires.
Face à cette menace, les autorités sanitaires appellent la population à "faire beaucoup mieux" en matière de vaccination, comme l'a fait le Premier ministre français Jean Castex jeudi 24 juin.
AFP/VNA/CVN