L'ouvrage devint ainsi le premier récit-reportage sur Hanoi avec une façon inédite de parler de la nourriture, du plaisir de goûter aux bonnes choses comme une activité sociale empreinte de culture. Véritable innovation dans la littérature vietnamienne, l'essai de Thach Lam est devenu un modèle pour nombre d'auteurs qui ont commencé à écrire sur la vie quotidienne de Hanoi, sur ses spécialités culinaires multiformes, où la simplicité le dispute à la sophistication. On peut dire que Thach Lam a fondé une école littéraire originale entre toutes, dont le souci passionné est d'ériger le boire et le manger des gens de Hanoi au rang des beaux-arts.
À travers les descriptions de rues et de quartiers et de scène de vie qui s'y déroulent, l'auteur dévoile le caractère des habitants de cette ville, leur mentalité voire leur psychologie (extrait de la préface de Thuy Khuê).
Cette traduction est faite en hommage à Thach Lam (1910-1942) dont la brève existence n'a pas permis à un talent prometteur d'atteindre sa plénitude.
Elle se place sous le signe de la commémoration du Millénaire de Thang Long-Hanoi qui sera célébré solennellement en 2010.
Tê Huynh/CVN