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Hommage aux victimes du bombardement atomique à Hiroshima, au Japon, le 6 août 2017. |
Le 6 août 1945, à 08h15 heure locale, un bombardier B-29 américain baptisé "Enola Gay" larguait sur cette cité la bombe atomique "Little Boy", et trois jours plus tard une autre bombe atomique, "Fat Man", frappait Nagasaki, conduisant à la reddition japonaise le 15 août et à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Au moment de cet anniversaire, les traditionnelles contradictions japonaises au sujet des armes nucléaires refont leur apparition. Il y a un mois, le Japon avait rejoint les rangs des puissances nucléaires comme les États-Unis, la France ou la Grande-Bretagne pour bouder un traité interdisant les armes atomiques adopté par l'ONU.
Le Premier ministre Shinzo Abe, qui s'exprimait au Parc du Mémorial de la Paix de Hiroshima, a déclaré que le Japon espérait militer pour un monde sans armes nucléaires d'une manière qui conviendrait à tous les pays du monde.
"Pour parvenir réellement à un monde sans armes nucléaires, nous avons besoin de la participation à la fois des États nucléaires et des États non nucléaires", a-t-il dit lors de la cérémonie annuelle de commémoration.
"Notre pays veut montrer la voie à la communauté internationale en encourageant les deux parties" afin de progresser vers la dénucléarisation, a-t-il dit, sans faire explicitement référence au traité de l'ONU.
Le Japon a critiqué le traité de l'ONU interdisant les armes atomiques en jugeant qu'il aggravait le fossé entre les pays dépourvus de l'arme nucléaire et ceux qui en sont dotés.
Aucun des neuf pays détenteurs de l'arme nucléaire --États-Unis, Russie, Royaume-Uni, Chine, France, Inde, Pakistan, Corée du Nord et Israël-- n'a pris part aux négociations.
D'une puissance équivalant à près de 16 kilotonnes de TNT, la bombe de Hiroshima a causé une déflagration faisant monter la température au sol à 4.000 degrés. "Little Boy" a provoqué le jour même et dans les semaines suivantes le décès de 140.000 personnes. À Nagasaki, 74.000 personnes ont été tuées.
Bon nombre de Japonais considèrent ces attaques visant des civils comme des crimes de guerre. Mais bon nombre d'Américains estiment qu'elles ont permis d'anticiper la fin de la guerre, et ainsi de sauver des vies.
Barack Obama s'était rendu à Hiroshima en mai 2016, la première visite d'un président américain en exercice.