>>Sans chauffeur ou modulable, la mobilité électrique de demain
Des navettes de la start-up Chariot, minibus qui déservent des lignes créées selon les besoins des internautes, à New York le 2 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Créé en 2014 à San Francisco, Chariot est désormais présent à Austin (Sud) et Seattle (Nord-Ouest), et s'attaque aujourd'hui à la plus grande ville des États-Unis, dont est originaire son fondateur et directeur général Ali Vahabzadeh. Le principe est un mélange entre l'ancienne économie et la nouvelle.
D'un côté, des minibus collectifs comme ceux que l'on croise un peu partout dans le monde, les Marchroutki en Russie ou les Sherut en Israël.
De l'autre, l'agrégation de données des usagers via sa plateforme pour déterminer une nouvelle ligne et ses stations, dont le lancement sera permis par les internautes qui s'engageront à réserver des trajets.
Coût du trajet : 4 dollars, soit plus que le ticket du métro (2,75 dollars), mais nettement moins qu'une course en taxi ou en VTC.
Deux lignes vont être lancées en août, l'une entre le quartier du Lower East Side et celui de Midtown à Manhattan et l'autre de Greenpoint à Dumbo à Brooklyn, avec une flotte de 60 minibus Ford, le constructeur qui a racheté la start-up en septembre 2016.
Des navettes quotidiennes pour les entreprises
Le lancement du service à New York intervient à un moment où les transports publics de la ville, du métro aux trains de banlieue, sont au bord de l'implosion, de plus en plus fréquentés et victimes de sous-investissements chroniques depuis des décennies.
"Comme vous pouvez le voir en regardant les titres de la presse cet été, New York a plus que jamais besoin de Chariot", a fait valoir à l'AFP Ali Vahabzadeh.
Outre le transport de particuliers, la startup propose également des navettes quotidiennes pour les entreprises et est en négociations avancées avec plusieurs "gros employeurs" de la ville, assure le dirigeant.
Depuis le rachat par Ford, Chariot a fait passer ses effectifs de 12 à 100 personnes, hors chauffeurs, mais reste une "société indépendante", affirme Ali Vahabzadeh.