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Des enfants dans un complexe immobilier en construction à Tripoli, en Libye, le 10 avril 2020. |
"Depuis le début de ces opérations et des arrestations en octobre, la situation des demandeurs d'asile et des réfugiés vulnérables à Tripoli s'est fortement détériorée", a dénoncé Vincent Cochetel, envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée centrale et orientale. Selon lui, "les autorités libyennes doivent présenter un plan approprié qui respecte leurs droits et identifie des solutions durables".
Il existe actuellement quelque 3.000 demandeurs d'asile sans abri du Centre communautaire de jour de Tripoli, où le HCR et ses partenaires fournissent une aide médicale et d'autres services, a estimé le HCR.
"Leur situation est très précaire. Nombre d'entre eux ont subi les opérations de police et la démolition de leurs habitations. Certains se sont échappés de centres de détention où ils étaient détenus dans des conditions déplorables. D'autres ont rejoint le groupe dans l'espoir d'être évacués", a déploré l'agence onusienne, en saluant néanmoins l'autorisation par la Libye de la reprise des vols d'évacuation humanitaires.
"Il s'agit d'une évolution positive pour certains des réfugiés les plus vulnérables qui attendent anxieusement depuis de nombreux mois un départ. Nos équipes travaillent déjà pour une reprise dès que possible des vols humanitaires", a indiqué Vincent Cochetel. "Mais nous devons être réalistes : les vols de réinstallation ou d'évacuation ne profiteront qu'à un nombre limité de personnes".
Plus d'un millier de réfugiés vulnérables et de demandeurs d'asile ont été classés prioritaires pour ces vols humanitaires et attendent qu'ils reprennent, a poursuivi l'institution onusienne, appelant la communauté internationale "à offrir davantage de voies légales vers des lieux sûrs en dehors de la Libye".
La Libye est en proie à l'insécurité et au chaos depuis la chute de l'ancien dirigeant Moammar Kadhafi en 2011, faisant de ce pays d'Afrique du Nord un point de départ privilégié pour les migrants souhaitant traverser la Méditerranée pour gagner les rivages européens.
Xinhua/VNA/CVN