Le Hamas pour une trêve d'un an à Gaza

Le Hamas s'est dit le 2 février favorable à une trêve d'un an avec Israël en échange de la levée du blocus imposé à la bande de Gaza, où un Palestinien a été tué dans un nouveau raid aérien israélien mené en riposte à des tirs de roquettes.

"Nous sommes d'accord avec le principe d'une trêve d'un an. Les (médiateurs) égyptiens proposent un an et demi et nous n'avons pas totalement fermé la porte à cette idée", a déclaré le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum. Mais "qu'il s'agisse d'un an ou d'un an et demi, cela doit être conditionné à l'ouverture de tous les points de passage, y compris Rafah et la levée du blocus", a-t-il ajouté.

Aux termes d'un accord de 2005, l'ouverture du terminal de Rafah à la frontière avec l'Égypte nécessite une présence de représentants de l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas, délogée de Gaza par le Hamas en juin 2007.

Une délégation du Hamas était attendue au Caire le 2 février pour faire connaître la réponse du mouvement aux propositions égyptiennes, selon M. Barhoum.

La délégation est composée de responsables du Hamas à Gaza et de son bureau politique à Damas. Les 3 responsables venus de Gaza sont Salah Al-Bardawil, Ayman Taha et Jamal Abou Hachem, a précisé le porte-parole.

Les discussions vont se poursuivre alors que le cessez-le-feu, respecté les premiers jours, est battu en brèche depuis une semaine.

Entretien entre Moubaral et Abbas

Pour sa part, le président palestinien s'en est violemment pris au Hamas, le 1er février au Caire, exigeant la reconnaissance de l'OLP par le mouvement islamiste, avant tout réconciliation.

Lors de l'entretien le 2 février au Caire, le président égyptien Hosni Moubarak, le président de l'Autorité nationale palestinienne Mahmoud Abbas et le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saud al-Fasal ont discuté des efforts déployés par l'Égypte pour obtenir un cessez-le-feu durable dans la bande de Gaza, ainsi que l'ouverture des points de passage frontaliers afin de permettre à l'aide huma- nitaire d'entrer dans l'enclave.

Selon l'agence de presse égyptienne MENA, Moubarak, Abbas et Al-Faisal ont également examiné les derniers développements du dialogue inter-palestinien, lequel pourrait déboucher sur de véritables négociations entre Palestiniens et Israéliens.

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas devait de son côté être reçu le 2 février soir par le président français, au premier jour d'une tournée qui doit le mener dans plusieurs pays.

Selon une source diplomatique, Bernard Kouchner pourrait le recevoir à déjeuner aujourd'hui avant que M. Abbas ne se rende au Parlement européen à Strasbourg puis en Grande-Bretagne, en Turquie, en Pologne et en Italie.

George Mitchell à Paris pour rencontrer Sarkozy

L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, de retour de sa première tournée régionale destinée à relancer les efforts de paix, devait rencontrer le 2 février à Paris le président français Nicolas Sarkozy, a annoncé la présidence française.

Il devait également s'entretenir avec le secrétaire général de la présidence Claude Guéant, avant de déjeuner avec le ministre des Affaires étran-gères Bernard Kouchner et de se rendre à Londres pour rencontrer le Premier ministre Gordon Brown.

Nommé par le président Barack Obama, M. Mitchell devrait évoquer les résultats de sa tournée qui s'est achevée le 1er février en Arabie saoudite, après des étapes en Israël, en Cisjordanie, en Égypte et en Jordanie.

L'émissaire américain avait réaffirmé l'engagement des États-Unis à oeuvrer "activement et avec pugnacité" en vue d'un règlement de paix au Proche-Orient, tout en se disant conscient des "revers à venir".

Assad demande à l'UE de s'impliquer davantage

Le président syrien Bachar al-Assad a appelé le 2 février à un rôle européen accru pour régler les problèmes au Proche-Orient lors d'un entretien avec le ministre irlandais des Affaires étrangères Micheal Martin qui a entamé à Damas une tournée régionale, selon l'agence syrienne Sana.

M. Assad a souligné "l'importance d'activer le rôle européen dans la région, ce qui contribuera à trouver les solutions adéquates aux problèmes et à la stabilité dans le monde".

L'agence d'État syrienne rapporte que les 2 parties étaient d'accord sur "la nécessité de lever le blocus imposé au peuple palestinien et d'ouvrir tous les points de passage (de Gaza) pour permettre l'entrée des aides et la reconstruction de ce que l'occupation israélienne avait détruit", lors de l'offensive israélienne contre le territoire palestinien.

M. Martin a pour sa part souligné lors de cette rencontre, "l'attachement de l'Irlande à faire avancer les relations syro-européennes (...) en vue de la signature d'un accord d'association" entre la Syrie et l'Union euro-péenne, prévu dans le courant de 2009, selon Sana.

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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