Le gouvernement Trump pousse les écoles à rouvrir à la rentrée

Le président américain Donald Trump a appelé mercredi 8 juillet les écoles des États-Unis à rouvrir à la rentrée, pesant de tout son poids pour assouplir les consignes de sécurité sanitaire et de distanciation physique émises par l'organisme fédéral de santé publique.

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Donald Trump, à la Maison Blanche, le 7 juillet.

"Nous voulons que les écoles ouvrent à l'automne", a déclaré Le président américain Donald Trump à la Maison Blanche. "Nous nous rendons compte que l'enseignement par ordinateur n'est pas aussi bien que l'enseignement en classe, sur les campus".

Le gouvernement fédéral ne contrôle pas les écoles et universités qui dépendent des États et autorités locales. Les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) mettaient précédemment en avant la possibilité pour les élèves de rester chez eux comme étant l'option la moins risquée, et recommandaient des mesures de distanciation physique dont l'espacement des bureaux des élèves de six pieds (deux mètres), ainsi que la ventilation des classes.

Mais Donald Trump a critiqué les consignes de l'organisme comme étant "trop dures", et menacé les écoles qui ne rouvriraient pas de couper leurs financements fédéraux. Le président a aussi qualifié de ridicule la décision d'Harvard de faire 100% de cours en ligne à l'automne. Et son administration a décidé de révoquer les visas d'étudiants étrangers inscrits dans des universités ayant choisi de passer à 100% de cours virtuels, une décision contestée en justice par Harvard et le MIT.

De nouvelles consignes à destination des établissements scolaires vont être publiées par les CDC, a annoncé le vice-président, Mike Pence, mercredi 8 juillet lors d'une conférence de presse. "Il ne s'agit pas de savoir si les écoles doivent rouvrir, mais comment. Elles doivent rouvrir complètement, et être pleinement opérationnelles", a dit la secrétaire à l'Éducation, Betsy DeVos.

"Nos recommandations ne sont pas obligatoires", a renchéri le directeur des CDC, Robert Redfield, apparemment engagé dans un exercice d'équilibriste entre la responsabilité de santé publique de son agence et les pressions de la Maison Blanche.

Donald Trump n'est toutefois pas isolé sur cette question : l'Académie américaine de pédiatrie a pris position en faveur d'une réouverture des écoles, après l'expérience jugée négative de l'enseignement à distance au printemps, notamment en raison des risques de décrochage scolaire.

À New York, le maire Bill de Blasio s'est dit prêt à rouvrir les écoles en septembre, avec une majorité d'élèves qui reviendraient en classe deux ou trois jours par semaine.

Le Texas réagit

Un serveur avec une visière dans un restaurant le 4 juillet, jour de la Fête nationale américaine, à Manhattan Beach, en Californie.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ces débats sur l'école interviennent alors que les États-Unis sont dans une situation différente de l'Europe où les écoles ont rouvert dans plusieurs pays: la première vague américaine n'est pas retombée et se poursuit dans le Sud et l'Ouest, avec un million de nouveaux cas détectés en moins d'un mois, pour un total de trois millions de tests positifs.

Le gouvernement fédéral a cité des signes selon lesquels la flambée de cas en Floride, ou dans l'Arizona, se calmait, mais jusqu'à présent, les données publiques montrent que chaque jour apporte plus de cas et de plus décès.

"Nous avons aplati la courbe auparavant, nous avons ralenti les contagions auparavant, et nous pouvons recommencer", a affirmé Mike Pence, toujours enclin à minimiser les alertes du type de celles lancées par le docteur Anthony Fauci, le directeur de l'Institut des maladies infectieuses.

Le masque est désormais obligatoire en public, quand la distanciation physique n'est pas possible, dans 27 des 50 États américains, dit l'organisation ASTHO, soit dix de plus qu'il y a deux semaines, dont le Texas.

Craignant un débordement de ses hôpitaux, le maire de Houston, la plus grande ville texane, ne cesse de sonner l'alarme. Il a annoncé mercredi l'annulation de la convention que le parti républicain de l'État prévoyait la semaine prochaine.

L'Arizona a le double de décès quotidiens qu'il y a un mois (42 morts par jour en moyenne pour la semaine passée, contre 19 morts, selon le Covid Tracking Project). Le nombre de malades du coronavirus hospitalisés y a triplé en un mois.

En Australie, Melbourne s'est reconfinée après avoir enregistré 191 nouveaux cas en 24 heures. Le Texas et la Floride en ont annoncé plus de 10.000 mardi 7 juillet, sans reconfinement prévu.

AFP/VNA/CVN

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