L'émissaire conjoint des Nations unies et de la Ligue arabe Kofi Annan. |
L'émissaire conjoint des Nations unies et de la Ligue arabe Kofi Annan. |
Dans une déclaration rendue publique le 8 avril, le ministère syrien a souligné que les propos que M. Annan avait tenus devant le Conseil de sécurité des Nations unies et la récente déclaration présidentielle avaient été mal interprétées. D'après cette interprétation erronée, le gouvernement syrien aurait confirmé qu'il retirerait ses troupes des villes et de leurs alentours le 10 avril.
La semaine dernière, la Syrie a annoncé qu'elle acceptait le plan de cessez-le-feu en six points de M. Annan, mais un haut responsable a, sous couvert d'anonymat, indiqué que le gouvernement syrien avait requis une garantie écrite de M. Annan que les groupes armés répondraient à ce plan en s'engageant sur la même ligne que le gouvernement syrien.
Le gouvernement syrien, dans un message envoyé le 6 avril à la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies, a affirmé que le terrorisme dans le pays avait gagné du terrain à la suite de la mission de M. Annan. De son côté, le Conseil de sécurité a, dans un récent communiqué, exhorté le gouvernement syrien à agir en conformité avec le plan de M. Annan, en respectant en particulier la date butoir du 10 avril.
Le plan en six points de M. Annan préconise le retrait des armes lourdes et des troupes des zones habitées, une interruption quotidienne des combats pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire et les soins aux blessés, ainsi que l'ouverture de négociations entre le gouvernement et l'opposition.
Annan condamne la recrudescence de la violence
Le 8 avril, M. Annan a condamné la recrudescence de la violence dans plusieurs villes et villages de Syrie, des violences qui "vont à l'encontre des garanties" qui lui avaient été données. "Alors que nous nous rapprochons de la date butoir du mardi 10 avril, je tiens à rappeler au gouvernement syrien la nécessité d'honorer intégralement ses engagements, et je réaffirme que l'actuelle escalade de la violence est inacceptable", a déclaré M. Annan dans un communiqué.
Il a appelé une nouvelle fois le gouvernement syrien et l'opposition à mettre fin à la violence sous toutes ses formes d'ici le jeudi 12 avril à 06h00 heure locale. "Je reste étroitement en contact avec le gouvernement syrien, et j'appelle tous les pays jouissant d'une influence quelconque sur les parties en présence à s'en servir dès à présent, afin de mettre fin aux effusions de sang et de garantir l'ouverture d'un dialogue", a-t-il ajouté.
XINHUA/VNA/CVN