Le projet de déclaration sur la Syrie a commencé à être négocié le 3 avril entre les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU. Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon le texte, le Conseil "exige que le gouvernement syrien applique immédiatement" les mesures de désengagement militaire promises (retrait des forces gouvernementales des villes rebelles, renoncement à utiliser des armes lourdes). Le Conseil "souligne l'importance pour le gouvernement syrien de commencer immédiatement et de manière vérifiable à appliquer ces engagements et de les mettre en œuvre dans leur intégralité au plus tard le 10 avril, comme il a accepté de le faire". Il appelle par ailleurs l'opposition "à cesser les violences dans les 48 heures suivant la mise en œuvre complète de ces mesures". Si les hostilités ne cessent pas dans les délais prévus, "le Conseil envisagera toute autre mesure qu'il jugera appropriée".
Rappelant l'accord donné formellement par Damas au plan de paix en six points du médiateur Kofi Annan, le Conseil "exprime sa forte préoccupation" devant la poursuite de la violence. En prévision d'une éventuelle cessation des hostilités, le Conseil demande au secrétariat général de l'ONU de préparer dès que possible "un mécanisme de supervision crédible et efficace", se disant "disposé" à l'autoriser si les violences cessent. Selon des diplomates, il s'agirait d'une mission d'observation forte d'environ 250 hommes non armés mais il faudrait au préalable une résolution du Conseil pour autoriser leur déploiement.
Le Conseil réitère enfin son appel aux autorités et à l'opposition syriennes afin qu'elles facilitent l'acheminement d'aide humanitaire, notamment en autorisant une "trêve humanitaire de deux heures par jour". Ce document, élaboré par Londres, Paris et Washington, a commencé à être négocié le 3 avril entre les 15 pays membres du Conseil.
AFP/VNA/CVN