Le président de la commission chargée de rédiger la future Constitution et aussi président de l'Assemblée du peuple, Saad al-Katatni (centre). Photo : AFP/VNA/CVN |
"L'armée va remettre le pouvoir à un président élu, même si l'élaboration de la Constitution n'est pas achevée", a déclaré le général Mamdouh Chahine devant la commission chargée de rédiger la future Constitution, dont il est membre. La déclaration du général intervient en outre alors que les relations se sont tendues ces dernières semaines entre le conseil militaire au pouvoir et les Frères musulmans qui réclament avec de plus en plus d'insistance le départ du gouvernement nommé par les militaires.
Les partis laïques ont annoncé de leur côté leur retrait de la commission constituante, estimant que leur présence ne faisait que servir de caution aux islamistes pour la rédaction d'une loi fondamentale reflétant leurs options politico-religieuses. La commission, formée de 100 personnes désignées par le parlement, est principalement composée de membres des Frères musulmans et de fondamentalistes salafistes, très largement majoritaires parmi les députés et sénateurs.
Al-Azhar, la grande institution de référence de l'islam sunnite, a également annoncé son retrait de même que l'église copte orthodoxe. Mais lors de la réunion le 4 avril de cette commission, son président Saad al-Katatni, aussi président de l'Assemblée du peuple, a indiqué qu'un "délai d'une semaine a été accordé aux parties qui se sont retirées pour les convaincre de revenir sur leur décision".
AFP/VNA/CVN