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Le Premier ministre désigné du gouvernement libyen d'union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj (centre), et son gouvernement, le 11 juillet à Tripoli. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le GNA, soutenu par l'ONU et la communauté internationale, peine depuis son installation, le 30 mars a Tripoli, à stabiliser un pays toujours profondément divisé où le groupe État islamique (EI) est implanté.
"Nous avons pris possession du siège de la présidence du gouvernement après plus de cent jours passés sur la base navale et cela signifie que le gouvernement d'union va (pouvoir) s'atteler à son travail", a déclaré à la presse Moussa al-Kouni, vice-Premier ministre.
Le 30 mars, le Premier ministre désigné du GNA, Fayez al-Sarraj, débarquait d'un navire militaire libyen dans le port de Tripoli, bravant l'hostilité des autorités non reconnues internationalement qui faisaient la loi dans la capitale libyenne depuis août 2014. Mais ces autorités dites de Tripoli se sont ensuite ralliées au nouvel exécutif, qui a rapidement obtenu l'appui de pays européens et des États-Unis.
L'arrivée du GNA avait ravivé les espoirs d'une sortie de la crise politique, sécuritaire et économique dans laquelle est plongée la Libye, livrée aux milices armées et meurtrie par les violences depuis la révolte qui a chassé du pouvoir Mouammar Kadhafi en 2011. Mais cet exécutif désigné n'a pas été reconnu par l'autorité rivale basée dans l'Est du pays et, faute d'avoir réussi à asseoir son autorité sur l'ensemble du territoire, le GNA a du mal à faire avancer son agenda gouvernemental. Les autorités basées dans l'est du pays refusent de céder le pouvoir sans un vote de confiance, maintes fois reporté, du Parlement qui leur est affilié.
L'initiative la plus notable du GNA a été le lancement en mai d'une opération militaire visant à reprendre aux jihadistes de l'EI la ville de Syrte, à 450 km à l'Est de Tripoli. Des forces loyales au GNA ont rapidement encerclé les jihadistes à l'intérieur de la ville côtière, où ils résistent depuis.