COVID
Le gouvernement français veut rassurer sur AstraZeneca pour vacciner plus

Les Français doivent faire davantage confiance au vaccin AstraZeneca pour que les objectifs de vaccination contre le COVID-19 soient atteints, a prévenu samedi 8 mai Jean Castex, soucieux d'accompagner et amplifier l'amélioration de la situation sanitaire.

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Le Premier ministre français lui-même s'est fait vacciner contre le COVID-19 avec le sérum d'AstraZeneca, le 19 mars 2021 à Saint-Mandé près de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Au-dessus de 55 ans, les autorités sont toutes unanimes, en France comme ailleurs, qu'il n'y a pas de danger", a lancé le Premier ministre après la visite d'un vaccinodrome à La Défense, près de Paris : "Je vous exhorte à vous faire vacciner avec tous les vaccins, en particulier avec AstraZeneca".

Selon des chiffres du ministère de la Santé arrêtés dimanche dernier 2 mai, seulement 75% des doses AstraZeneca reçues ont été injectées, contre 90% pour le vaccin Pfizer BioNtech.

Le gouvernement réfléchissait depuis plusieurs jours à la meilleure manière de faire passer son message sur le sérum anglo-suédois AstraZeneca - qui avait été brièvement suspendu après de rares cas d'effets secondaires graves, avant d'être réservé aux plus de 55 ans.

Depuis le début de la vaccination avec AstraZeneca, ce sont "30 cas, dont 9 décès" de thromboses rares qui sont survenus en France, sur plus de 3.855.000 doses administrées au 29 avril, selon l'Agence française du médicament (ANSM).

Les propos directs du Premier ministre samedi reflètent la crainte de l'exécutif que la défiance persistante envers AstraZeneca ne l'empêche d'atteindre l'objectif de 30 millions de Français vaccinés à la mi-juin, l'un des piliers de sa stratégie contre l'épidémie.

Avec au moins 25,3 millions d'injections réalisées à la date de samedi 8 mai, environ un tiers de la population majeure (17,6 M, soit 33,6%) a reçu une première dose et 14,7% (7,7 M) deux doses.

La vaccination sera élargie à partir de lundi 10 mai à tous les plus de 50 ans, sans condition de santé, et à tous les adultes sans condition d'âge à partir de mercredi en cas de rendez-vous disponibles la veille pour le lendemain.

"Réussir la réouverture"

L'objectif intermédiaire de 20 millions de premières doses à la mi-mai paraît atteignable, et à mesure que la campagne avance, les intentions de se faire vacciner progressent chez les plus jeunes, à 55% chez les 18-24 ans (contre 36% un mois plus tôt) et 43% chez les 25-34 ans (contre 39%), selon une enquête de Santé publique France du 21 au 23 avril.

Avec moins de cas positifs, moins de malades à l'hôpital, moins de morts et plus de vaccinés, les indicateurs de l'épidémie de COVID-19 s'améliorent, mais les experts sanitaires restent prudents avant les prochaines étapes du déconfinement, jugées à risque.

"Le troisième déconfinement annoncé par le président de la République semble davantage guidé par des desseins politiques que par un objectif sanitaire", déplorent une vingtaine de médecins et chercheurs dans une tribune publiée sur le site du JDD.

La décrue se poursuit lentement, notamment avec le nombre d'hospitalisations sur sept jours, à 8.312 samedi 8 mai, en baisse depuis un pic à plus de 14.700 à la mi-avril.

Cette semaine, le rythme des décès a également baissé. Il était de 176 samedi 8 mai. Au total, 106.306 personnes sont mortes du COVID-19 depuis le début de l'épidémie, en très grande majorité des personnes âgées, plus fragiles.

Dans ce contexte sanitaire toujours tendu, la France va étendre, à compter de samedi 8 mai minuit, à sept pays supplémentaires (Turquie, Bangladesh, Sri Lanka, Pakistan, Népal, Emirats arabes unis, Qatar) la quarantaine obligatoire à l'arrivée sur le territoire, déjà en vigueur notamment pour l'Inde et le Brésil, a annoncé vendredi 7 mai une source gouvernementale.

La semaine dernière, marquée par la réouverture des écoles primaires, environ 150.000 cas positifs au coronavirus ont été rapportés, contre plus de 202.000 la précédente, selon Santé publique France.

Au sommet européen de Porto, la lutte contre le COVID-19 a pris samedi 8 mai un tour diplomatique. En réponse à l'appel du président Joe Biden à la suspension des brevets des vaccins, le président Emmanuel Macron a réclamé aux États-Unis qu'ils cessent d'interdire l'exportation des vaccins et des composants de vaccins, une restriction qui, selon lui, limite la production en Europe et affaiblit la perspective de voir naître des usines de vaccins dans les pays pauvres.

À Nanterre, Jean Castex a souligné pour l'immédiat son ambition de "réussir la réouverture, le retour progressif vers une vie normale". Et d'insister : "Je lance un appel à tout le monde en vue de ce long week-end de l'Ascension qui s'annonce, où il faut rester très prudent".

La levée progressive des restrictions va s'accélérer le 19 mai avec la réouverture des magasins, des lieux culturels et des terrasses.


AFP/VNA/CVN

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