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Le réacteur N°3 sur le site de construction de l'EPR de Flamanville, le 2 février. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Dans un document de travail du gouvernement qu'a consulté l'AFP et rédigé pour la définition de la feuille de route énergétique de la France, le gouvernement envisage de décider seulement entre 2021 et 2025 de lancer la construction d'"une nouvelle série" de réacteurs EPR.
Mais il prévient que pour cela, la filière nucléaire devra mettre au point avant la mi-2021 un "programme industriel" qui garantisse que ces futurs EPR auront un coût acceptable.
Interrogé sur France 2 sur l'absence de décision sur de nouveaux EPR avant 2021, le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy a simplement répondu "ça c'est sûr". "Est-ce que l'avenir de la filière nucléaire française passe par l'EPR ou pas? C'est une question qui reste ouverte", a-t-il réagi vendredi matin.
EDF, qui travaille depuis plusieurs années sur des EPR simplifiés, moins chers et moins longs à construire, demande de longue date que l'État lance le processus pour déployer de nouveaux réacteurs afin de remplacer une partie des 58 réacteurs du parc français qui vont progressivement devoir fermer, atteignant la limite d'âge.
Il souhaite même mettre en service une première centrale de ce type autour de 2030. Mais si la stratégie du gouvernement se confirme, et étant donné les délais de préparation technique et réglementaire, un tel calendrier semble peu probable.
Si une série de nouveaux EPR était lancée, le groupe estime pouvoir atteindre une fourchette de coût située entre 60 et 70 euros/mégawattheure, affirmait son PDG Jean-Bernard Lévy lors d'une audition en avril à l'Assemblée nationale, soit exactement la cible visée par le gouvernement dans son document.