Le FMI veut augmenter les quotas de chaque État de 50%

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mardi 7 novembre que son Conseil d'administration avait validé une proposition visant à augmenter de 50% les quotas distribués aux États à l'occasion de la prochaine revue en la matière, qui doit intervenir à la fin de ce cycle, en juin 2025.

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La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.
Photo : AFP/VNA/CVN

Il s'agit de la première étape du processus qui vise à augmenter les quotas, une volonté exprimée par le Fonds ainsi que les États membres lors des dernières réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale (BM).

"Un FMI bien financé est essentiel pour protéger la stabilité financière et pour répondre aux besoins potentiels des États membres dans un monde incertain et confronté aux chocs", a déclaré la directrice générale du Fonds, Kristalina Georgieva, citée dans le communiqué.

La hausse des quotas devrait s'accompagner d'une baisse des ressources issues des emprunts, afin de "maintenir les capacités actuelles d'emprunt du FMI", ajoute le communiqué. Concrètement, une augmentation des quotas passe par une augmentation du capital du Fonds, qui passe par une hausse de l'argent mis à disposition par les États, au prorata de leur part au capital de l'institution.

Les quotas représentent un élément important pour les États dans l'accès au financement en provenance du FMI car la capacité de prêt du FMI pour chacun d'entre eux est corrélé à la part de quota qu'il détient. Mais les quotas représentent également les droits de vote à disposition pour chaque État membre. Ils sont donc distribués plus largement aux économies avancées qu'aux pays émergents ou en développement.

La difficulté est que dès lors, les économies avancées sont en droit de disposer de plus de fonds issus du FMI, alors qu'ils n'en n'ont pas le plus souvent la nécessité. Cela bloque ces fonds qui ne peuvent être redistribués vers les pays dans le besoin.

Des ONG et plusieurs pays émergents et en développement militent ainsi pour une redistribution des quotas en leur faveur, qui permettrait d'augmenter la capacité de financement du FMI à leur égard.

Mais une telle idée est pour l'heure rejetée par les principaux actionnaires du Fonds car elle remettrait en cause également la répartition des droits de vote au Conseil d'administration, en leur défaveur.

APS/VNA/CVN

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