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Photo : AFP/VNA/CVN |
Vers 18h00 GMT, la devise américaine cédait 0,36% à 1,0257 USD pour 1 euro et 0,98% face à la devise japonaise à 131,98 yens.
Depuis la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi dernier 27 juillet, l'USD dévisse de plus de 3% face au yen.
Alors que les investisseurs estimaient jusqu'à présent que la Banque centrale des États-Unis allait remonter ses taux à grande vitesse pour contrer l'inflation, ils jugent désormais que l'affaiblissement de la croissance va lui mettre des bâtons dans les roues.
Résultat, l'envol de l'USD, qui atteignait des sommets en plusieurs décennies face à l'euro comme au yen, s'est essoufflé.
"Les données sur le PIB européen meilleures que prévu vendredi dernier, associée à une nouvelle inflation record, ont soutenu l'euro car il y a une augmentation de la probabilité d'une hausse de 50 points de base par la Banque centrale européenne (BCE) en septembre", estimaient les analystes de Western Union dans une note.
La croissance en zone euro s'est accélérée à 0,7% sur le deuxième trimestre et l'inflation est montée à 8,9% en juillet.
Pour Ulrich Leuchtmann, analyste chez Commerzbank, la faiblesse du dollar américain pourrait aussi être justifiée par le ralentissement de l'activité manufacturière en Chine en juillet, qui va peser sur la demande en énergie.
"Si les prix de l'énergie arrêtent d'augmenter la valeur des exportations de biens américains ne va plus augmenter. Un facteur important de la force du dollar ces derniers mois s'estompe", commente-t-il. Les cours du pétrole chutaient de plus de 4% lundi 1er août.
Résultat, les cambistes privilégient le yen, une autre valeur refuge, plutôt que le dollar américain.
Mais les analystes ne sont pas convaincus que cet accès de faiblesse du billet vert va durer. "le marché est impatient de voir la Fed pivoter" et porter son attention sur le soutien à la croissance plutôt que sur la lutte contre l'inflation, "mais ce n'est pas encore le cas", prévient Neil Wilson, analyste chez Markets.com.
D'autant plus qu'en zone euro, "une récession devient de plus en plus probable et elle va être exacerbée par la Banque centrale européenne (BCE), forcée de relever ses taux pour éviter que l'inflation devienne incontrôlable", selon Craig Erlam, analyste chez Oanda.
La livre britannique grimpait aussi face à l'USD (+0,67% à 1,2253 USD) alors que les yeux sont fixés sur la Banque d'Angleterre et sa réunion monétaire jeudi 4 août.
"Les marchés monétaires tablent sur une probabilité de 86% d'une hausse de 50 points de base, donc si la BoE déçoit, la livre pourrait fortement chuter", affirmait-on chez Western Union.