Les PME ont un grand besoin de financement bancaire. |
Dans le projet de développement des PME, le MPI escompte la création d'environ 450.000 d'entreprises d'ici 2015. Ce projet souligne que le développement des PME relève de la stratégie comme d'un programme d'action du gouvernement, ainsi qu'un élément centraldes politiques de développement de l'économie nationale.
Le Département de développement des entreprises estime que d'ici 2015, environ 450.000 nouvelles PME verront le jour, contre 370.000 durant la précédente de 2006-2010. Pour celle-ci, les PME participant directement à l'export devrait être de 10% à 12% au lieu de seulement 7% actuellement. Les PME contribueront à 30% du PIB national, à 35% des rentrées budgétaires de l'État, et créeront quatre millions d'emplois au lieu de 2,7 millions entre 2006 et 2010.
Afin de soutenir le développement de ces entreprises, le Département de développement des entreprises propose un train de mesures. Il s'agit entre autres de perfectionner le cadre juridique de la création, de l'activité et de la dissolution de l'entreprise, de soutien des PME dans l'accès au financement dont le crédit bancaire, dans le développement de leurs débouchés, le renouvellement de leurs technologies et l'application de technologies avancées. D'autres mesures portent sur la formation de ressources humaines, l'acquisition de meilleures compétences d'administration et de gestion de l'entreprise, la création de réseau d'informations des entreprises...
Des difficultés à résoudre
Selon de récentes statistiques du Département de développement des entreprises, les créations de PME ont tendance à diminuer ces dernières années. Si 2006-2009 a connu un pic avec, lors de cette dernière année près de 85.000 établissements, à partir de 2010 en revanche, les créations diminuent visiblement, ce pendant que le nombre de PME disparaissant en raison de difficultés financières augmente.
Un récent enquête du Département de développement des entreprises auprès de plus de 63.000 PME de 30 villes et provinces du Nord a montré que la surface financière de ces entreprises comme leur compétitivité demeurent faibles. Environ 90% des PME ont un capital social de moins de 5 milliards de dôngs. Les PME dont le capital social est inférieur à 2 milliards de dôngs est de près de 75%.
Autre constat encore, la plupart de leurs dirigeants, s'ils sont titulaires d'un diplôme d'université, n'ont pas suivi de formation en management d'entreprise et en économie...
Lors d'une récente réunion co-organisée par le MPI, la Chambre de Commerce et d'Industrie du Vietnam et l'Organisation internationale du travail à Hanoi afin de collecter des avis sur ce projet, les spécialistes ont souligné l'urgence qu'il y a de soutenir les PME en difficultés sur le plan du financement de l'investissement, notamment en ayant un plus grand accès au crédit bancaire.
Tô Hoài Nam, secrétaire général de l'Association vietnamienne des PME, a constaté que la production d'environ 70% entreprises membres de son association continuera de stagner si les difficultés actuelles, dont l'accès au crédit bancaire et le stockage en masse, ne sont pas résolues.
"Le taux d'intérêt des prêts bancaires, bien qu'il ait été ramené à 17-19%, ne permet toujours pas aux PME de se financer, celles en mesure d'en bénéficier n'étant que très fortement minoritaires", a-t-il souligné.