Selon le plan de développement du réseau de transport de la mégapole du Sud à l'horizon 2020, le bus deviendrait un moyen de transport "auxiliaire" en complément du métro et du réseau ferroviaire urbain. À ce jour, deux sur cinq lignes de métro sont à peine entrées en chantier. C'est pourquoi, dans le temps à venir, l'autobus continuera à jouer un rôle important dans le réseau de transports en commun.
En 2001, une réforme profonde des transports publics de Hô Chi Minh-Ville a eu lieu. À ce moment-là, les bus transportaient quelques centaines de milliers de passagers par jour. Dix ans après sa mise en place, le réseau d'autobus de la ville est devenu totalement saturé.
La municipalité possède actuellement 146 lignes d'autobus avec plus de 3.000 véhicules et un million de passagers prennent le bus chaque jour. Or, le bus ne répond qu'à 5,4% des besoins de communications. Les moyens individuels, surtout la moto, sont prépondérants, occupant plus de 90%, s'est plaint le directeur adjoint du Centre municipal de gestion de transport en commun Van Công Diên.
Pour sa part, le chef de l'Institut
Nécessité d'un nouveau modèle de transport en commun
Hô Chi Minh-Ville est actuellement l'une des deux plus grandes villes du pays (après Hanoi), avec plus de neuf millions d'habitants. La population de cette ville pourrait atteindre près de 14 millions en 2025. Les moyens individuels de transport "s'emparent du terrain". Le développement des routes ne répond pas au boom de ces moyens. Il s'agit d'une des raisons causant les embouteillages.
D'après Khuong Van Muoi, de l'Association municipale des architectes, le développement d'un réseau de bus express serait idéal pour les transports en commun municipaux. Le métro, le bus express posséderaient leurs voies propres et seraient dotés de deux à trois voitures capables de transporter un grand nombre de passagers. En outre, les bus devraient utiliser des sources d'énergie propres et "respectueuses" de l'environnement.
Hô Chi Minh-Ville a mis en service une vingtaine de bus fonctionnant avec des sources d’énergie "respectueuses" de l'environnement. Photo : Hoàng Hai/VNA/CVN
En 2005, un projet d'étude de développement d'un réseau de bus express a reçu l'assistance de
Dans la situation actuelle de Hô Chi Minh-Ville, l'entrée en service des bus express permettra de résoudre les problèmes rencontrés par les bus ordinaires comme l'embouteillage, la surcharge de certaines lignes... De plus, l'investissement en faveur des bus express demeure moins cher, soit d'un à deux millions de dollars par kilomètre de route, tandis qu'un kilomètre de métro nécessite environ 100 millions de dollars.
On peut mobiliser les investissements auprès de la société pour l'achat des véhicules, la construction des stations et des arrêts, etc. Hô Chi Minh-Ville possède environ 10% de routes dotées de six voies, capables d'accueillir les bus express. Selon les experts, la réorganisation de la circulation sur certaines routes permettra l'entrée en service des bus express.
De plus, la mégapole du Sud devrait profiter du réseau des canaux pour développer les transports fluviaux, contribuant à réduire les embouteillages et la pollution de l'air causée par les moyens individuels.
L'architecte Luu Trong Hai analyse que la mégapole du Sud a trop de gros autobus en circulation, qui sont peu efficaces. "D'après moi, de petits moyens de transport, comme les Tuk-Tuk à Bangkok et Mumbai, seraient plus appropriés pour circuler dans les ruelles et les petites rues", confie-t-il.
Le maire adjoint Nguyên Thành Tài souligne que Hô Chi Minh-Ville modernisera les bus actuels et organisera davantage de campagnes de sensibilisation pour inciter plus de Saigonais à utiliser les bus. D'après lui, le Service municipal de transports et de communications a soumis un projet pour moderniser 1.680 bus, surtout des véhicules de 40-50 places, soit un coût de près de 2.000 milliards de dôngs.
Hoàng Phuong/CVN
Jusqu'à la fin du mois d'octobre, Hô Chi Minh-Ville compte plus de 5,4 millions de moyens de transports individuels, dont plus de 4,9 millions de motos, sans compter plus d'un million de motos et de voitures, venus d'autres provinces et villes, qui la traversent chaque jour.