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Cas de COVID-19 dans le monde, au 22 mai. |
Le ministère brésilien de la Santé a de nouveau annoncé vendredi 22 mai que plus de 1.000 personnes avaient succombé au COVID-19 en 24 heures. C'est la troisième journée sur quatre que cela se produit. Le nombre total de décès atteint 21.048 ce qui place le Brésil en sixième position au niveau mondial. Mais il s'est tristement hissé au deuxième rang en termes de cas avec un total de 330.890 contaminations dont 20.803 au cours des 24 dernières heures.
Auparavant, la Russie était deuxième (326.488 cas) devant les États-Unis (1,6 million). L'Amérique du Sud est "un nouvel épicentre", a estimé vendredi 22 mai l'Organisation mondiale de la santé. "Nous voyons le nombre de cas augmenter dans de nombreux pays sud-américains (...) mais clairement le plus affecté à ce stade est le Brésil", a déclaré Michael Ryan, responsable des situations d'urgence de l'OMS.
Autre pays peinant à endiguer le coronavirus, le Pérou. Le président Martin Vizcarra a prolongé vendredi 22 mai le confinement jusqu'au 30 juin. Il est en vigueur depuis le 16 mars. "L'isolement social obligatoire" se poursuivra également jusqu'à cette date à cause des "graves circonstances qui affectent la vie de la nation en raison du COVID-19", a-t-il ajouté. Le pays déplore plus de 3.100 morts et plus de 110.000 cas de contamination depuis le 6 mars.
Avec des chiffres sans doute très sous-évalués, la pandémie a officiellement touché plus de 5,1 millions de personnes dans le monde. Elle a fait au moins 335.538 morts depuis son apparition en décembre en Chine, d'après un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles vendredi à 19h00 GMT.
Lieux de culte
Pays dénombrant le plus de cas, les États-Unis sont aussi et de loin les plus endeuillés au monde avec 95.921 morts, dont 1.260 en 24 heures. Pour honorer la mémoire des victimes de la maladie, les drapeaux ont été mis en berne jusqu'à dimanche 24 mai. Malgré ces bilans élevés, les 50 États américains ont entamé un déconfinement partiel et progressif, en conservant certaines restrictions sur les rassemblements afin de freiner la propagation du virus.
Vue aérienne du parc Dolores incitant à la distanciation physique, à San Francisco (Californie) le 22 mai. |
Et le président Donald Trump, très populaire parmi les chrétiens évangéliques et qui souhaite une "normalisation" rapide du pays, a plaidé avec vigueur pour la réouverture immédiate des lieux de culte dans le pays. "Je considère les lieux de culte - comme les églises, les synagogues et les mosquées - comme étant des lieux essentiels qui prodiguent des services indispensables", a-t-il déclaré vendredi 22 mai lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche.
En France, cinquième pays du monde en nombre de morts (28.289), c'est chose faite : les cérémonies religieuses vont pouvoir reprendre dès samedi 23 mai, selon un décret publié ce même jour. Ce texte oblige les gestionnaires des lieux de culte et organisateurs des cérémonies à s'assurer que les fidèles respectent les gestes barrières et la distanciation physique, portent un masque et se désinfectent les mains. À l'entrée du lieu de culte, une personne devra aussi réguler les flux pour ne pas dépasser une jauge maximale de fréquentation.
Ces mesures s'appliquent à "toute personne de onze ans et plus". L'Europe, où la pandémie a tué plus de 171.000 personnes, a entamé un lent retour à la normale mais en multipliant les précautions, par crainte d'une résurgence. L'Islande va rouvrir lundi 25 mai ses discothèques, bars et salles de sport. L'île de Chypre, très dépendante du tourisme, va rouvrir ses aéroports aux vols commerciaux en provenance d'une vingtaine de pays à partir du 9 juin. En Italie, le célèbre Duomo de Florence, la cathédrale Santa Maria del Fiore, rouvre au public samedi 23 mai.
Quarantaine britannique
Mais au Royaume-Uni, les voyageurs arrivant de l'étranger vont devoir se soumettre à une quarantaine de quatorze jours. De rares exceptions sont prévues mais pas pour les personnes venant de France, comme Londres et Paris l'avaient pourtant récemment laissé entendre. Le gouvernement français, qui a déploré cette décision, a menacé Londres d'une "mesure de réciprocité".
À Shenzhen (Sud de la Chine), le 22 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pendant ce temps, le pays berceau de l'épidémie célébrait sa victoire sur le coronavirus apparu en décembre dans la ville de Wuhan (Centre de la Chine). "Nous avons obtenu une réussite stratégique majeure dans notre réponse au COVID-19", a clamé le Premier ministre chinois Li Keqiang à l'ouverture de la session plénière de l'Assemblée nationale populaire (ANP), grand-messe annuelle du pouvoir communiste.
Et moins de 24 heures plus tard, Pékin annonçait samedi 23 mai n'avoir recensé aucun nouveau cas de contamination au coronavirus, pour la première fois depuis que le pays a commencé à publier des données sur l'épidémie, en janvier. Le dernier bilan fait état de près de 83.000 cas de contamination, dont 4.634 mortels.
L'administration Trump accuse les autorités chinoises d'avoir tardé à alerter le monde sur l'épidémie et d'en avoir dissimulé l'ampleur. Selon le milliardaire républicain, la Chine est responsable d'"une tuerie de masse mondiale". Pékin a vigoureusement démenti les accusations de dissimulation, assurant avoir toujours partagé en temps voulu ses informations sur l'épidémie avec l'OMS et les autres pays.
AFP/VNA/CVN