Le coronavirus a tué plus de 250.000 personnes dans le monde

Plus d'un quart de million de personnes ont succombé au nouveau coronavirus depuis son apparition en décembre en Chine, mais le reflux apparent de la pandémie incite de plus en plus de pays, en particulier en Europe, à alléger les restrictions imposées aux populations.

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Les sièges et emplacements limités dans le métro de Medellin, le 4 mai en Colombie.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le bilan des décès quotidiens a bien diminué ces derniers jours en Europe, poussant les autorités à assouplir certaines mesures de confinement. Avec néanmoins le maintien des gestes-barrière et de nouvelles contraintes comme l'obligation du port du masque dans les transports en commun, voire les boutiques et lieux publics. Pour éviter une seconde vague de contamination.

Aux États-Unis également, certains États ont décidé de lever le confinement. Le bilan quotidien des décès a certes été lundi le plus bas depuis début avril, avec 1.015 personnes ayant succombé au COVID-19 en 24 heures, mais le tableau s'annonce particulièrement sombre. Pays le plus touché au monde avec plus de 68.000 morts à ce stade, les États-Unis devraient probablement dépasser les 100.000 décès dès le mois de juin, selon plusieurs modèles épidémiologiques qui ne prédisent pas d'arrêt soudain des contagions pendant l'été.

L'un des grands modèles de la pandémie, celui de l'Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME), a fortement revu à la hausse lundi sa prévision de décès causés par le nouveau coronavirus de 72.000 à près de 135.000 morts d'ici le 4 août, en raison d'un déconfinement prématuré dans certaines régions du pays.

Combien aux États-Unis ?

Le président américain Donald Trump a lui-même reconnu dimanche que son pays allait "perdre 75.000, 80.000 ou 100.000 personnes". Selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la découverte d'un vaccin est "notre meilleure chance collective de vaincre le virus".

Bilan mondial de la pandémie de nouveau coronavirus, au 4 mai à 19h00 GMT
Photo : AFP/VNA/CVN

"Nous devons le développer, le produire et le déployer dans tous les coins du monde, à des prix abordables", a ajouté celle qui est à l'origine d'une conférence des donateurs. Ce téléthon planétaire organisé en ligne a permis de lever 7,4 milliards d'euros pour financer la recherche sur un vaccin.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) partage la position de la dirigeante européenne, à savoir que seule la découverte d'un vaccin ou d'un remède permettra de mettre fin à la pandémie qui a contraint plusieurs milliards de Terriens à rester enfermés chez eux pendant plusieurs semaines, et qui paralyse l'économie mondiale. Une centaine de projets de vaccins ont été lancés à travers le monde, dont une dizaine en phase d'essais cliniques, selon la London School of Hygiene and Tropical Medicine.

En attendant, la vie reprend petit à petit à travers le monde. Dernière annonce en date : la Californie, premier État américain à avoir décrété le confinement, va commencer à assouplir certaines mesures à la fin de la semaine, a annoncé lundi le gouverneur Gavin Newsom. "Des millions de Californiens ont respecté les règles du confinement et, grâce à eux, nous sommes en mesure de commencer à passer à la prochaine étape", a déclaré le gouverneur démocrate, soumis à une pression croissante pour assouplir le confinement et réactiver l'économie de son État, cinquième au monde en termes de produit intérieur brut.

Précaution sanitaire contre reprise de l'activité économique : le dilemme est le même partout à travers le monde. Aux États-Unis, la pandémie frappe de plein fouet les ouvriers haïtiens de la filière avicole, une main d'œuvre bon marché mais vitale dans un pays qui redoute une pénurie de viande. "Chaque jour, je prie Dieu qu'il ne m'arrive rien", dit Tina, employée dans une usine de transformation de volaille à Georgetown, dans le Delaware. "Je voudrais rester chez moi avec mes trois enfants mais je n'ai pas le choix, les factures arrivent de droite et de gauche", explique la jeune femme de 27 ans.

Précautions

C'est avec d'immenses précautions qu'une quinzaine d'États européens ont entrepris lundi d'alléger les mesures de confinement. Les parcs ont rouvert en Italie, des lieux de culte et des musées ont fait de même en Allemagne et des files d'attente se sont formées devant de nombreux salons de coiffure.

Surmortalité en mars en Italie.
Photo : AFP/VNA/CVN

"J'avais hâte de pouvoir ressortir, reprendre une vie sociale et me faire tailler la barbe pour ne plus ressembler à un ours", plaisante Alexis Protopappas, à Athènes. Portugal, Serbie, Belgique, Autriche, Turquie, Israël, Nigeria ou encore Tunisie et Liban ont également pris le chemin d'une plus grande liberté de mouvements. Avec parcimonie.

"Nous venons de traverser un mois de faim et de peine. Maintenant je peux à nouveau gagner de l'argent et nourrir ma famille", s'est réjoui Ganiyu Ayinla, chauffeur de minibus à Lagos. Mais ce n'est pas encore le cas partout : l'ouverture des commerces à Montréal a été repoussée d'une semaine, en raison du trop faible nombre de lits disponibles dans les hôpitaux et du risque que le déconfinement n'entraîne une augmentation des hospitalisations.

Et sur l'île française de Mayotte, dans l'océan Indien, le début du déconfinement prévu le 11 mai a été reporté car "le virus y circule librement", a indiqué le Premier ministre Edouard Philippe.


AFP/VNA/CVN

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